Les nouvelles technologies, et notamment certaines considérées comme indispensables pour une transition verte, demandent des matériaux pour lesquels l’approvisionnement terrestre est compliqué : raréfaction des ressources, opposition au développement de nouvelles mines etc. Du point de vue de certains acteurs, la solution à ces difficultés est toute trouvée : il suffit de prélever les nodules polymétalliques qui se trouvent sur les fonds marins parfois en grande quantité et qui recèlent des proportions importantes de métaux comme le manganèse, le cobalt, le nickel, ou le cuivre. Outre les difficultés techniques qui restent encore à surmonter pour rendre viable cette exploitation, un certain nombre d’acteurs s’inquiètent des conséquences multiples d’une telle exploitation : destruction de la faune et de la flore abyssales dont on connaît la croissance très lente, étouffement des récits coralliens par les sédiments mis en suspension, fuites diverses lors de l’exploitation, perturbation de la faune par le bruit produit etc. Ils estiment par ailleurs que l’évaluation de l’impact de l’exploitation est quasi-impossible à faire en raison du faible niveau de connaissances que l’on a sur ces écosystèmes. Certains pays prônent un moratoire sur l’exploitation minière sous-marine, mais la France, qui possède le deuxième domaine maritime mondial, ne se précipite pas pour les rejoindre.