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" Existe-t-il
une valeur de référence pour la consommation de sel ?
En ce qui concerne les ingesta sodés il n'existe pas de DJA (dose
journalière autorisée). On sait qu'en son temps l'OMS a
retenu une fourchette de 6 à 10 g/jour (8 g/jour en moyenne) pour
les sujets sains. Certains experts proches de cette organisation cherchent
à réduire les apports sodés à moins de 6 g/jour,
non sans réticences de la part de leurs collègues en raison
1. de l'absence d'une preuve en faveur d'un effet bénéfique
et
2. du choix du sel comme vecteur de l'iode (iodisation universelle du
sel).
Au Royaume-Uni, où les autorités en discutent depuis de
nombreuses années, les avis divergent entre 8 g et 2 g/jour. Les
discussions y ont pris un tour polémique. Cela nuit à la
sérénité du débat et à l'information
du consommateur. C'est pourquoi un groupe de scientifiques britanniques
est intervenu auprès de la Chambre des Communes en vue d'un retour
à la raison. En France, la proposition pour les apports nutritionnels
conseillés, soit une fourchette de 5 à 12 g/jour n'a pas
été écartée par l' Agence française
de sécurité sanitaire des aliments. Elle n'entend pas que
soient lancées des campagnes anti-sel qui viendraient " polluer
" le débat de santé publique.
On retiendra que, pour la Chine, la valeur optimale de 21 g/jour a été
avancée dès lors qu'elle était assortie d'apports
hydriques suffisants... Des travaux menés en France ont d'ailleurs
permis de vérifier que des apports hydriques abondants assuraient
une meilleure élimination du chlorure de sodium, probablement en
raison du mode d'action exercée par la vasopressine (1) sur le
tubule rénal. Le fait que l'excrétion de la charge sodée
soit perturbée pourrait expliquer certaines formes d'hypertension
chez les sujets " sensibles au sel ".
(1) hormone anti-diurétique
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