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" Pourquoi ne faites vous pas franchement référence à la recommandation de l'OMS ramenant la consommation de sel en dessous de 6 g/jour ?


Il n'y en a pas. Dans le domaine de la santé publique, il ne faut pas jouer sur les mots ni entretenir les quiproquos. L'Association des Producteurs de sel européens (ESPA) a demandé à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) si une telle recommandation avait été formulée, et sur quelles bases. La réponse est négative.


L'OMS propose les fourchettes suivantes en l'état actuel des connaissances :
" de 6 à 10 g/jour pour les sujets sains normotendus,
" de 5 à 6 g/jour pour les sujets hypertendus,
" de 2 à 5 g/jour pour les malades présentant des troubles cardiovasculaires graves ou développant un diabète.


Dans le rapport de l'OMS sur le traitement de l'hypertension (WHO TR 862), les recommandations ayant trait au mode de vie (lifestyles) portent simplement sur les mesures suivantes :
" éviter l'excès de poids,
" réduire la consommation d'alcool,
" modérer les ingesta sodés,
" accroître l'activité physique.


Le fait que les ingesta sodés se situent en moyenne dans la fourchette retenue par l'OMS montre qu'ils ne sont pas excessifs. Dès lors pourquoi imposer une restriction à la population dans son ensemble ? D'autant plus que diverses études ne démontrent pas qu'elle serait acceptée et qu'elle n'aurait que des effets positifs.
Pour être complet en la matière, pourquoi ne pas aussi rappeler la recommandation de l'OMS qui souhaite que la totalité du sel de qualité alimentaire soit iodée (universal salt iodisation) ? L'UNICEF fait écho à cette recommandation. Pour le consommateur, elle signifie qu'il est préférable d'utiliser du sel iodé (et fluoré) plutôt qu'un sel artisanal dont la qualité alimentaire n'est même pas assurée.

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