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" Pourquoi ne
pas admettre que les aborigènes, Yanomamo du Brésil, Papous
de Nouvelle Guinée, s'accommodent très bien d'un régime
désodé et ne sont jamais hypertendus ?
Les sujets appartenant à de telles populations n'ont pas une grande
espérance de vie car ils sont, en dépit d'une alimentation
à base de fruits et de légumes, décimés par
les épidémies (tuberculose, syphilis, sida). Ils n'ont pas
le temps de devenir hypertendus avec l'âge.
Il est prudent de comparer ce qui est comparable, et de ne pas sortir
certaines caractéristiques de type " life-style " de
leur contexte. D'ailleurs, certains Indiens d'Amérique centrale
s'accommodent d'apports sodés atteignant 13 g/jour sans devenir
hypertendus avec l'âge.
Estimant la consommation de sel à 10-12 g/jour, le programme CINDI
a proposé que les apports sodés soient limités à
6 g/jour sans trop justifier ce seuil. En tout cas, avec 7-8 g/jour, la
France n'en est pas loin. L'idée qui sous-tend cette démarche
paraît être l'importance des apports sodés liés
aux préparations industrielles (le sel " caché "
aux dires de certains contempteurs). " Utilisation " par l'industrie
ne signifie pas " ingestion " par le consommateur. Il faut savoir
qu'une réduction importante des ingesta sodés peut avoir
des effets secondaires fâcheux :
" baisse des fonctions reproductrices chez les jeunes,
" baisse des fonctions cognitives chez les personnes âgées.
Sans parler des carences en calcium et en fer qu'entraînent, chez
elles, une alimentation fade et un appétit moindre du fait du manque
de sel.
Le plus préoccupant serait la remise en cause de la politique de
prévention fondée sur le sel " iodé et fluoré
" dans plusieurs pays d'Europe.
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