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" N'assiste-t-on
pas à une croissance exponentielle de la consommation de sel sur
la longue durée ?
Quand on considère l'ensemble des utilisations du sel, le produit
aux 14 000 usages, on constate qu'au fil des siècles les besoins
se sont accrus au gré du développement économique
et démographique. Si cette question porte sur le sel alimentaire,
il n'en est rien. Certaines utilisations du sel alimentaire ont pratiquement
disparu. C'est le cas de la pêche hauturière qui représentait
encore un débouché de quelque 45 000 tonnes dans les années
50.
Les habitudes alimentaires ont évolué avec l'urbanisation
accélérée de la population. Depuis le Second Empire,
la consommation de pain a été divisée par 5, avec
l'impact qu'on imagine en ce qui concerne les salaisons et les fromages
dont la fabrication n'est pas concevable sans sel et dont la consommation
exige du pain. Dans les grandes villes, la fréquentation des cantines
s'est intensifiée. Y sont souvent servies des nourritures fades
pour tenir compte des personnes qui suivent un régime. Sans parler
des campagnes anti-sel qui ont un caractère récurrent et
qui incitent à une dangereuse automédication. Il revient
au seul médecin traitant de prescrire un régime " sans
sel ".
On peut avancer que l'utilisation du sel alimentaire a diminué
sur la longue durée, ainsi que, dans une proportion moindre, l'ingestion
de celui-ci.
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