1998-2004 : Ouverture démocratique de la controverse

 

Cette période est marquée par 2 événements majeurs : l'amendement Bonrepaux qui vise à capturer les ours réintroduits, et la crise interne de l'IPHB. En outre, le gouvernement change quelque peu sa position : il s'engage à . faire le minimum, à savoir réconcilier tous les acteurs autour d'une population minimale (voire inexistante) d'ours et s'oppose à d'autres réintroductions.

 

1999 : Mise en place par l'ADET d'un programme de valorisation des productions locales respectueuses de l'environnement.

22/07/1999 : Création de l'Association pour la Cohabitation Pastorale (ACP) .

Nos voisins italiens relâchent 2 ours slovènes et les lâchers de 10 ours suivront en 2001 et 2002. Le sujet semble moins controversé hors de nos frontières.

2000 : Au cours de la discussion sur la loi Chasse 2000, Augustin Bonrepaux , député de l'Ariège, présente un amendement ayant pour but la capture des ours réintroduits . En réponse, les associations protectrices des ours réunissent 84000 signatures pour le maintien des ours.

La «  marche pour l'ours  » réunit plus de 1000 personnes qui défilent à St Gaudens contre l'amendement Bonrepaux. Le 20 juillet, le Conseil Constitutionnel censure l'amendement Bonrepaux .

24/6/2000 : Le débat public à Toulouse marque véritablement l'ouverture démocratique du débat.

2001 : Mélange des ours slovènes et de souche. C'est la fin du cloisonnement des dossiers Pyrénées Centrales/Haut Béarn.

Crise au sein de l'IPHB, le président Jean Lassalle démissionne . La concertation calme et constructive est rompue. C'est l'échec de cette institution.

La Commission Européenne refuse d'attribuer les fonds prévus pour le projet LIFE , « Grande Faune Européenne », estimant que les désignations des sites Natura 2000 sont insuffisantes.

2002 : Le 8/10, Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie et du Développement Durable , déclare au Sénat : « Veut-on supprimer l'ours totalement ? C'est la question. On peut être sur cette ligne. Etant donné la faiblesse de la population des ursidés, on n'est pas devant une prolifération mais plutôt devant une raréfaction avérée de l'ours dans les Pyrénées. Au-delà de la mise en place de structures de concertation, j'ai demandé au préfet de région de me faire des propositions constructives dans les jours qui viennent pour essayer de réconcilier les parties autour d'une présence minimale de l'ours, que je ne garantis d'ailleurs pas du tout . C'est plutôt ce qui nous guette. La question sera peut-être alors réglée de la façon la plus catastrophique possible. »

Plusieurs dizaines d'éleveurs et bergers rejoignent l' ACP .

20/1/2003 : Un sondage (IFOP pour l' ADET et le WWF France) révèle que 58 % des pyrénéens vivant en haute montagne sont favorables à la réintroduction des ours (70 % des moins de 35 ans).

12/2/2003 : France Nature Environnement remet à la ministre de l'Ecologie et du Développement Durable le « Manifeste pour la préservation de l'Ours Brun en France. »

01/12/2003 : Roselyne Bachelot annonce que « la pause dans l'opération de réintroduction dans les Pyrénées Centrales doit être maintenue. »

10 ou 11 ours slovènes vivent dans les Pyrénées Centrales tandis qu'il reste seulement 1 ou 2 ours dans le Haut Béarn dans cette région.

2004 : Roselyne Bachelot déclare : «  La réintroduction de nouveaux ours n'est pas à l'ordre du jour. »

En mai, 2 battues à l'ours sont organisées totalement illégalement mais avec la participation du Président du Conseil Général et Député Augustin Bonrepaux .

25/07/2004 : Mort de vieillesse de Papillon, 30 ans, un des derniers ours de souche pyrénéenne.

 

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