Sommaire:
Naissance de l'IHPB:
Organisation de l'IPHB :
Fonctionnement de l'IPHB :
Financement :
Rôle de l'IPHB :
Site officiel :
http://iphb.free.fr
Naissance de l'IPHB :
En octobre 1993, Michel Barnier rencontre les élus du Haut Béarn. Ensemble, ils décident de constituer un groupe de travail pour rédiger une « Charte de Développement Durable des Vallées Béarnaises et de Protection de l'Ours », qui reconnaît entre autres la compétence des acteurs locaux à prendre en charge ce dossier.
La Charte est signée en janvier 1994 par l'Etat et les acteurs locaux.
Les valléens (16 puis 21 communes, les éleveurs transhumants, les chasseurs, les forestiers, des spécialistes de l'ours), le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques, le Conseil Régional d'Aquitaine et l'Etat se sont engagés pour concilier :
le développement socio-économique des vallées
la gestion de l'ours et de toute la faune.
Une « méthode innovante de gestion en patrimoine commun », selon les propres termes du Directeur de l'IPHB , basée sur l'implication, la concertation et la décision partagée a été retenue comme alternative à un cadre réglementaire. Elle permet aux habitants d'être les acteurs de la protection de leur patrimoine naturel et de la maîtrise du développement de leurs vallées d'Ossau, d'Aspe, et de Barétous :
L'Institution Patrimoniale du Haut-Béarn est chargée de l'application de cette charte.
« La charte mettrait fin à la longue et difficile bataille qu'il nous a fallu livrer pour aire face à la vaste entreprise de confiscation de nos territoires. [.] Contre toute attente, nous, habitants d'un petit pays accroché à la montagne, nous l'avons emporté face à des forces qui nous étaient mille fois supérieures ; l'Etat et l'administration centrale. [.] Le groupe ours, véritable réseau parallèle, a été démantelé. » (H.Ollagnon, directeur de l'IPHB, 1998)
Organisation de l'IPHB :
Fonctionnement de l'IPHB :
Les 3 groupes ( Syndicat Mixte(def : instance de décision) , Conseil de Gestion Patrimoniale(def : instance de décision) , Instance d'exécution(def : instance d'action) ) permettent, face à tout problème, de se concerter, de décider, puis d'agir. Cette méthode d'action est représentée sur le schéma suivant :

Financement :
Pour la période 1994-1999, le budget se répartit comme suit : 73,60 MF, dont
54% (40 MF) pour les pastoraux
17% (12,4 MF) pour l'exploitation forestière
6% (4,8 MF) pour la chasse
10% (7,32 MF) pour l'ours
11% (8,07 MF) pour le fonctionnement de l'IPHB.
D'où viennent les financements ? (Source IPHB 1998)
Auto-financement (communes) : 10% // les seuls qui décident vraiment
Département des Pyrénées Atlantiques : 10,5%
Région Aquitaine : 11,5%
Etat : 25 %
Europe : 40%
Rôle de l'IPHB :
La mission de l'IPHB est de mettre en application la charte qui a été signée le 31 janvier 1994 :
Pour le pastoralisme(lien vers la page) : augmentation du confort des cabanes, des conditions de vie en montagne et plus de sécurité pour les bergers, création de pistes pour desservir les estives
Pour la forêt (lien) : soutenir les populations locales dans l'exploitation de la forêt, en encourageant l'intégration de préoccupations environnementales. Les financements iront à des études, des expériences et à la recherche.
Pour la chasse(lien) : soutien au GIC, les financements iront à des réintroductions d'espèces.
Pour la protection de l'ours(lien) : indemnisation des dégâts, recherche de tracés de pistes moins nuisants. Le développement des filières économiques doit se faire dans le respect de l'ours. Le but est d'assurer le maintien d'une population d'ours bruns dans le Haut-Béarn dans un habitat de qualité, tout en améliorant leur cohabitation avec les activités humaines.
Vision de l'IPHB par ses détracteurs :
Selon ses détracteurs, L'IPHB ne rassemble pas les acteurs de manière équitable.
Ainsi l'Etat et l'Europe participent aux 2/3 des financements mais ont une voix tout à fait marginale.
Il y a une surreprésentation flagrante des acteurs favorables à la desserte par pistes. L'IPHB est dirigé par l'ancien directeur du Centre Ovin (association pastorale dépendant de la Chambre d'Agriculture des Pyrénées Atlantiques + lien) , qui a supervisé l'élaboration d'un programme de desserte des estives par pistes en 1992. Les bergers qui siègent au CGP (def :Conseil de Gestion Patrimoniale) émaneraient principalement de la fraction de la profession agricole la plus acquise à la réalisation des pistes.
Par ailleurs, seuls 2 acteurs représentent les associations de protection de l'ours ( FIEP(def : Fonds d'Indemnisation Eco-Pastoral+ lien) et SEPANSO(def : XXX + lien) ).
Le Syndicat Mixte(def : instance de décision de l'IPHB) se passerait des avis du CGP pour prendre les décisions.
Ensuite, l'IPHB est accusée de détenir seule l'information , et d'empêcher toute expertise ou diffusion d'information indépendante (voir Audit de l'AScA(lien) ).
Enfin, l'IPHB adopterait une démarche particulière d'opposition à l'ours : Le rejet de la conservation de l'ours serait dissimulé derrière un masque favorable à ce dernier, qui permet de bloquer tout débat. Les acteurs limitent donc les changements et ne concèdent que de petites avancées, sans aller trop loin pour ne pas être tenu responsable de la disparition de l'ours.
Pour ralentir les programmes destinés à sauver l'ours, l'IPHB mettrait en place une politique de sur-gestion : par exemple, les acteurs vont demander à des experts le nombre exact d'ours pour ralentir l'avancement des projets.
Ils invoqueraient des sujets tabous pour ralentir considérablement l'avancement des débats.
Vision de l'IPHB par ses partisans :
Cette nouvelle institution traiterait de manière exemplaire les dossiers :
Les projets de coupes forestières sont examinés systématiquement, donnent souvent lieu à des reports de coupe.
Les projets de pistes ont été rediscutés, plusieurs ont été débloqués.
L'IPHB met en place de multiples actions en partenariat avec le FIEP (Fonds d'Indemnisation Eco-Pastoral+ lien) et le Parc National des Pyrénées(lien) envers les bergers : équipement de radiotéléphones, rénovations de cabanes, héliportage de matériel, .
Des dossiers de subventions sont montés avec le Centre Ovin (association pastorale dépendant de la Chambre d'Agriculture des Pyrénées Atlantiques + lien) .
En ce qui concerne réellement l'ours, un protocole(lien) est rédigé qui permet de neutraliser un éventuel ours à problème.
Des reports de coupes et des déplacements de battues sont décidés pour protéger l'ourson né en 1995.