Le ROC

ou L’environnementalisme extrémiste

I/ Présentation de la ligue ROC

Extrait du site Web du ROC :

La Ligue ROC est une association nationale (régie par la loi de 1901) agréée par le Ministère de l’Ecologie au titre de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature.

Nos objectifs prioritaires sont :

* préserver la faune sauvage,

* faire reconnaître le statut d' "être sensible" à tout animal, et en premier lieu aux mammifères et aux oiseaux,

* défendre les droits et intérêts des non chasseurs.

UNE ASSOCIATION INDÉPENDANTE ET SOLIDAIRE

Totalement indépendante, la Ligue ROC ne perçoit pas de subvention de fonctionnement et ne vit que de cotisations et de dons.

La Ligue ROC défend la nature, elle est donc membre actif de France Nature Environnement, la fédération française des associations de protection de la nature.

Tout animal est un être sensible, la Ligue ROC est donc partenaire de la Fondation Ligue Française des Droits de l’Animal (LFDA).

Protéger la nature c’est aussi protéger la planète et contribuer ainsi à l’avenir de l’homme, la Ligue ROC est donc membre de l’UICN, Union mondiale pour la nature et de son comité français. Les objectifs de l’UICN sont d’influer sur les sociétés du monde entier, de les encourager et de les aider pour qu’elles conservent l’intégrité et la diversité de la nature et veillent à ce que toute utilisation des ressources naturelles soit équitable et écologiquement durable.

Ainsi, sous la Présidence du Professeur Théodore Monod, membre de l’Académie des sciences, de 1981 à 2000, et de celle de l’Astrophysicien Hubert Reeves, depuis 2001, la Ligue ROC se trouve à la rencontre de différents courants de pensée. Nos arguments sont d’ordre scientifique et juridique mais aussi d’ordre éthique. Nous menons notre combat dans une non-violence déterminée. "

II/ Principes fondateurs du ROC

La ligue ROC (Rassemblement d’Opposition à la Chasse) est une organisation extrémiste dans la mesure où elle ne tolère pas la chasse. Son action se fonde sur cinq principes fondamentaux :

-> L'Etat, garant de l'intégrité écologique du territoire, l’est de celle de la faune sauvage.
La Constitution fait du Président de la République le " garant de l’intégrité du territoire ".

S’agissant de l’intégrité écologique du territoire national et de l’ensemble des êtres vivants qui le peuplent, c’est pour moi une priorité qui s’inscrit dans une optique de solidarité entre les générations futures. La France doit être exemplaire. "
Jacques Chirac le 16 avril 2002 (Courrier à la Ligue Française des Droits de l’Animal, et à diverses personnalités dont Monsieur Hubert Reeves).

L’Etat ne peut donc se contenter de la gestion des seules espèces chassables et pêchables. Il a en charge la protection de la faune sauvage dans son ensemble. L’Etat se doit de protéger la nature, comme il protège le territoire, le patrimoine historique, les libertés fondamentales, ou l’enfance : l’Etat est par nature protectionniste. La gestion est un outil pour assumer cette politique de protection de la nature.

-> Reconnaissance du statut d’" être sensible " à tout animal sauvage.
Notre Ligue est attachée à la reconnaissance du statut d’ " être sensible " à l’animal sauvage et demande une modification législative. L’art L. 214-1 du Code Rural est à reformuler pour dire que : " Tout animal est un être sensible. Si l’animal a un propriétaire, celui-ci doit le placer dans des conditions conformes aux impératifs de son espèce ".

-> Protection intégrale de toutes les espèces, avec un système de dérogations en vue de la chasse, de la pêche et dans certains cas pour intérêt économique ou de santé publique. Les prélèvements doivent dépendre du statut de conservation des espèces.

Le but de la politique publique vis à vis de la faune sauvage n’est pas de gérer pour gérer mais d’assurer la protection des espèces et des individus.
Cela nécessite la mise en place d’une protection intégrale des espèces avec des dérogations pour des prélèvements cynégétiques et halieutiques et, dans certains cas, pour la défense de la santé publique ou d’intérêts économiques. Concrètement, l’ensemble des espèces, actuellement considéré juridiquement comme " gibier ", doit être protégé (interdiction de destruction, de capture, de mutilation, de détention, de commercialisation). Des listes limitées déterminent les espèces dont le prélèvement est autorisé par dérogation. Seule la chasse à des fins de régulation peut être considérée comme un outil de gestion. La chasse de loisir n’est pas de la gestion, raison supplémentaire pour qu’elle ne soit pas autorisée sur des espèces vulnérables.

-> La politique de protection des espèces sauvages doit s’inscrire dans la politique globale de protection de la nature.
La faune sauvage est étroitement dépendante des milieux naturels où elle se reproduit ou s’alimente. La " gestion " des espèces sauvages ne peut s’envisager en dehors de celle des milieux qu’elles occupent.

-> Toutes les composantes de la société sont concernées par la politique de protection de la faune sauvage que le Code de l’Environnement (article L110-1) définit comme " patrimoine commun de la nation ".

Le but de toute politique publique est aussi de prendre en compte les aspirations de l’ensemble de la société. Il en découle que la faune ne peut, ni ne doit, être confisquée pour des intérêts corporatistes : toute politique qui aurait comme seul fondement le prélèvement des espèces (ou de certaines d’entre elles) s’éloignerait des objectifs de protection auxquels la société civile aspire pour l’ensemble de la faune.

III/ Ce que le ROC reproche à la chasse et aux chasseurs.

Pour eux, c'est une activité peu glorieuse du fait de l'usage d'armes ultra-perfectionnés et du tir d'animaux d'élevages peu méfiants.

 

 

 

 

IV/ Commentaires

 

Ce qu’il faut bien comprendre avec le ROC, c’est qu’ils sont totalement opposés à la chasse, quelle que soit sa forme. C’est bien entendu une opinion qui se défend, mais il faut alors se rendre compte qu’il ne peut pas y avoir de négociations entre les chasseurs et ces écologistes. De ce point de vue, le ROC n’a qu’un rôle mineur dans la décision des dates de chasse.

On se réfèrera à des sondages effectués par le ROC pour se rendre compte de leur objectif de discréditation de l’action de chasse.

Mais on peut aussi lire la presse, pour trouver des articles assez orientés:

" Chaque week-end d'automne, ils sont plus de 10 000 à débouler dans les petits villages, vêtus de leurs knickers de velours, le chapeau vert orné d'une plume de faisan. Cadres supérieurs ou professions libérales, ils ont roulé à 160 km/h depuis Paris dans leur 4x4, pour passer deux jours entre forêts et étangs, à traquer le faisan et le chevreuil, dépensant sans compter pour leur passion" (L'express du 1 novembre 2001).

 

Une autre association relativement véhémente à l’égard de la chasse est l’association " col libre " d’Organbidexca dans les Pyrénées. On pourra lire une de leur très intéressantes et révélatrices parutions pour s’informer.