Organisme ayant travaillé pour les Commissions européennes, dont l'activité est centrée sur les métiers de la pêche et de la transformation des produits de la mer
Président du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins
Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la MER
Directeur d'Enertrag-France, Président de la commission offshore de France Energie Eolienne, Secrétaire général de la branche éolienne du syndicat des énergies renouvelables
Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (cf. Lexique)
Patron pêcheur au Tréport, Président du syndicat national des chefs d'entreprise à la pêche maritime
"Travailler avec (l')énergie" : entreprise franco-allemande spécialisée dans la gestion durable, son domaine principal d'activité étant la production et la distribution d'électricité.
Ingénieur projet responsable de l'étude des Deux Côtes

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•  Les pêcheurs :

L'implantation d'un parc éolien en mer, constitue non seulement un danger supplémentaire pour les bateaux de pêche, mais également un énorme manque à gagner pour les pêcheurs, par perte de surface de travail. En effet, malgré toutes les promesses des entreprises, les pêcheurs affirment qu'ils ne pourront pas travailler dans les parcs car c'est trop dangereux.

M. Dachicourt : « Pour le projet Total (cf. le projet de Dunkerque), l'entreprise ne fait que s'acheter une image. Ce projet, couvrirait 50 km² interdits à la pêche. Actuellement il se pêche globalement dans cette zone en une année (10 bateaux en permanence au filet sur les bancs et les chalutiers entre les bancs) 200-250 tonnes de soles et quelques autres tonnes de merlans, morue... Toutes ces zones de pêche vont disparaître, les migrations vont changer, on va forcément modifier l'écosystème et les bancs des Flandres vont perdre leur richesse. Alors, est-ce qu'on privilégie les acteurs sociaux qui ont toujours été là ou est ce qu'on les remercie pour prendre leur place. Le problème c'est qu'il n'y a pas d'ailleurs. Total sait que si on dit non, ce sera non, et ce sera non, sauf si les pêcheurs locaux se sentent obligés par les aides que leur donne la région, région qui aimerait avoir le premier parc offshore. Mais quand on leur a annoncé le prix qui ça allait leur coûter, ils n'avaient pas vraiment prévu ça dans leur budget. Rien que pour les études sismiques, c'est 130 000 euros par jour pour indemniser les gens qui sont sur zone, en étant vraiment très modestes, car ce sont des petits bateaux qui ont demandé et ils n'ont demandé que 2000 euros d'indemnisation par jour, alors qu'ils ont des chiffres d'affaire journaliers entre 8000 et 10000 euros en ce moment dans cette zone là. Les pêcheurs sont en train de subir une perte de jouissance au travail. »

Selon M. Le Bail : « Dans le cas du projet des Deux Côtes, c'est la mort programmée du port du Tréport. En effet, le parc recouvrirait 60 à 80% du territoire de pêche du Tréport, et la Compagnie du Vent veut implanter le parc juste devant la sortie du port. Il y a moyen de trouver un compromis, c'est l'implantation qui n'est pas bonne, il pourrait être placé en amont, le long des côtes, là où les bateaux ne travaillent pas.

Les petits bateaux n'auront pas les moyens d'aller travailler ailleurs, et puis de toute manière, toutes les zones sont déjà exploitées. Si ce parc s'installe, c'est 80% de la flottille qui disparaît. »

 

•  Entreprises :

Mr. Kolb de la Compagnie du Vent et M. Gouverneur d'Enertrag pensent tout deux que la création d'une taxe sur les éolienne en mer (équivalent à la taxe professionnelle à terre) qui sera répartie sur les communes et les ports de pêche impactés, devrait permettre une meilleure acceptabilité des parcs en mer. Tout deux déclarent également que seul le chalutage devrait être interdit dans le parc, malgré la position actuelle de la Préfecture Maritime qui préférerait interdire tout type de pêche.

 

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