« Le
commissaire européen FISCHLER met
actuellement en garde certains pays et leur demande de changer leurs
pratiques de production halieutique,
de diminuer les quotas sur certaines espèces. Je pense
particulièrement au thon
rouge qui, dans cinq ou dix ans, aura disparu. La réponse
des États membres est
alors plutôt d’ordre économique et
social. Je peux le comprendre vis-à-vis de
catégories de gens qui sont dans la difficulté
comme les agriculteurs. Faire la politique de
l'autruche n'a jamais empêché de
se prendre des coups de pied dans le derrière …
Environ 50 % de la production est réalisée
par 4 ou 5 % de la profession. Il devrait quand même
être possible de travailler sans mettre en péril
toute la profession. Dans certaines pratiques de pêche, la
moitié des prises est parfois remise à l'eau
parce que, dans les chaluts pélagiques, les poissons n'ont
pas la taille requise. La technique
peut parfois permettre d'éviter d'énormes
gâchis, et c'est ce que nous devons prioritairement
combattre. »
Cet extrait d'une intervention de
Nicolas Hulot, écologiste français
engagé, fait preuve d'un pessimisme extrême quant
à la survie de
l'espèce thon rouge. Il souligne la complexité de
cette controverse
définitivement transverse par ses aspects ou enjeux
économiques,
politiques, scientifiques et écologiques. Ce sont toutes ces
considérations que nous avons prises en compte dans notre
étude du
sujet.
Equipe de la controverse :
Coordinatrice :
Nawal El Mengad
Journalistes
Bao-Son Nguyen-Trung et Benjamin Grise