LA RECHERCHE
28 mai 1996 |
Pierre Henri Gouyon, directeur de recherche à Orsay, spécialiste de diffusion des gènes dans la nature, et Gilles Eric Séralini, professeur à l’université de Caen, signent la pétition sur l’appel au moratoire |
4 mars 1997 |
Une étude révèle l’émergence et la multiplication de nouvelles résistances bactériennes aux antibiotiques |
Juin 1998 |
Les scientifiques sont divisés sur la question des gènes résistants aux antibiotiques. (29) |
(29) |
A. Khan, présente à Bruxelles une étude qui l’amène à confirmer l’absence de risque : « ce gêne ne pose aucun problème, il n’est pas actif dans la plante, son passage à des bactéries dans le tube digestif est hautement improbable, et surtout si ce passage se produisait néanmoins, il serait sans aucune conséquence puisque malheureusement déjà 50% des bactéries pathogènes du tube digestif du bétail et de l’homme possède ce gène de résistance. » D’après le comité anglais, le comité suisse et la CGB, « le risque est minime mais existe ». Le gène de résistance aux antibiotiques peut provoquer une nouvelle résistance chez les consommateurs. Yves Chupeau, membre de la C.G.B. : « l’autorisation du maïs Bt de Norvatis relève d’une expérience agronomique à grande échelle. Le monde entier est leur laboratoire mais lui ont-ils demandé son avis ? » Patrice Courvalin, spécialiste des antibiotiques, qui dirige l’unité des agents bactériens à l’institut Pasteur, explique : « ces gènes n’ayant pas d’étiquette moléculaire, ne pourront pas être tracés jusqu’à leur source. On ne pourra jamais établir la contribution de ce type de plantes transgéniques à l’évolution des bactéries vers la résistance aux antibiotiques. » P.H. Gouyon et C. Noiville explicitent : « Si un jour, il arrivait qu’une personne soit infectée, par des bactéries devenues résistantes car ayant intégré ce gène, nous ne pourrions pas le savoir » |