Le transhumanisme est un mouvement philosophique, intellectuel et culturel récent qui prône l’utilisation des technologies émergentes pour surmonter les limites du corps humain. Un « transhumain » (contraction de « transitional human » ) fait référence à un être intermédiaire entre les humains et les « posthumains », qui devraient être nos descendants, biologiques ou non, et doués de capacités qui surpassent totalement celles que nous avons aujourd’hui.
Ce mouvement date des années 90 et son premier public est un public d’internautes presque exclusivement masculin. Le premier terme de cette philosophie futuriste est l’ « extropie », par opposition à entropie, qui représente l’expansion des capacités humaines. L’extropianisme est la première forme de transhumanisme.
En 1998, le philosophe suédois Nick Bostrom fonde l’Association Transhumaniste Mondiale qui regroupe aujourd’hui tous les transhumanistes.
Les transhumanistes sont ceux qui répondent par l’affirmative à la question : Voulons nous, devons-nous nous émanciper des conditions biologiques de notre existence ? Où plutôt, ils répondent que chaque individu devrait pouvoir être libre de choisir, à partir du moment où les avancées techniques le permettent, pour lui et ses enfants, d’avoir recours où non à des technologies qui le modifient biologiquement en profondeur, comme l’implantation d’intelligence artificielle ou la modification du génome d’un embryon.
Le texte de référence de la philosophie transhumaniste est la déclaration transhumaniste, écrite en 1998 par l’Association Transhumaniste Mondiale (ATM) et révisé en 2002. Cette déclaration débute en exposant sa conviction que l’humanité sera radicalement différente dans le futur et qu’il est de notre devoir d’anticiper dès maintenant ces grands changements. Elle met ensuite en avant l’importance de défendre le droit des individus à utiliser les technologies qu’ils désirent pour surmonter leurs limites biologiques et la nécessité de prôner dès aujourd’hui le respect de tout être, qu’il soit humain ou non. Enfin, elle n’oublie pas de préciser qu’il nous faudra prendre garde à ce que ces nouvelles technologies ne nous mènent pas à un drame apocalyptique.
La déclaration transhumaniste déclare pour finir que le transhumanisme n’est rattaché à aucun partit politique.
Face à ce mouvement philosophique qui fait parler de lui, des voix ce font entendre. Dans le numéro de septembre-octobre 2004 de Foreign Policy, revue américaine, l’équipe d’édition avait demandé a huit éminents intellectuels politiques de répondre à la question : « selon, quelles sont les idées dont la réalisation représente la plus grande menace pour le bien être de l’humanité ? ». Pour le célèbre philosophe américain Francis Fukuyama, c’est le transhumanisme.
Accéder à la controverse sur le transhumanisme