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La politique de la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot a été très critiquée par ses opposants mais aussi par les experts. Par précaution, l’Etat a choisi de lancer une campagne de vaccination très importante. En organisant de nombreuses conférences de presse dès les premières apparitions du virus au Mexique et aux Etats-Unis, le gouvernement a montré sa volonté de prendre au sérieux ce problème. Ensuite, il a semblé que l’Etat a cherché à dédramatiser la situation en remettant en cause la dangerosité du virus.
Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot sont restés fidèles à leur politique de vaccination de masse. Ils ont cherché à encourager la population à se faire vacciner en lançant des campagnes prioritaires et en recrutant des professionnels pour assurer des permanences dans les centres de vaccination.
Devant le faible taux de vaccination des Français, s'est ensuite posée la question de l'utilisation des surplus de vaccins. Parmi les solutions choisies, on peut citer la revente à des pays tiers ou la constitution de stocks pour les hivers à venir, les vaccins présentant une certaine efficacité contre les souches "classiques" du virus.
OMS : L’OMS est l’institution qui définit une stratégie mondialisée et préconise les politiques sanitaires nationales à suivre en cas d’épidémie. C’est ce qu’elle fera dans le cas de la grippe H1N1 en conseillant la vaccination de toute la population.
Experts : Ils conseillent le gouvernement à sa demande.
Autres Pays : Les autres pays développés constituent une référence de comparaison pour le gouvernement français, que ce soit au niveau politique et clinique. En effet, les différentes politiques nationales de vaccination et leur perception par la population ainsi que l’évolution du nombre de malades, des effets secondaires,… permettent à l’État français de prendre des décisions adaptées à la situation. Globalement, Il est à remarquer que le gouvernement français a pris des décisions assez similaires à ses partenaires historiques européens (surtout l’Allemagne), outre Manche et outre Atlantique.
Médecins : Historiquement en France, les médecins libéraux ont éprouvé de la méfiance pour le gouvernement, selon Sandra Fouurnier (cf son interview. Plus concrètement, une large part des professionnels de la santé publique ont été sensibles à la suppression de postes sous le mandat de l’actuel gouvernement. Par conséquent, ils ont été plus ou moins opposés à la décision de vacciner de toute la population.
Cependant, il faut préciser et souligner que l’ampleur de cette relation de causalité restant très difficile à saisir et à quantifier, ce lien reste très relatif. Plus globalement, en prenant en compte aussi les professionnels du secteur privé, on ne peut dégager de tendance claire vis-à-vis du gouvernement : les avis restent tranchés et personnels.
Opinion publique : Pour le gouvernement, l'ensemble de la population est à protéger du virus. C’est ainsi que l’on peut expliquer sa politique très précautionneuse ainsi que la campagne de vaccination (dans laquelle les médias ont joué un rôle primordial, relayant le message gouvernemental) motivées par le principe de précaution.
Industries pharmaceutiques : Face à la menace épidémiologique que constitue la grippe H1N1, l’industrie permet (grâce à la production en très grande quantité et en des délais de quelques semaines du vaccin) une solution rapide à disposition du gouvernement pour s’en prémunir. Cependant, celui-ci, pressé par l’urgence de la situation, aura plutôt tendance à prendre le moins de risque pour la population et donc à des contrats parfois à l'avantage des industriels (cf la controverse).
Autorités sanitaires : Certaines institutions sanitaires sont gouvernementales (InVS, INSERM). Par conséquent, en plus de réaliser et de partager avec la population le suivi de l’épidémie et de la campagne de vaccination, elles relaient aussi le message gouvernemental et communiquent sur les décisions politiques via leurs sites internet et d’autres formes de médias.