Chronologie de la controverse et des faits.
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1991
1991 : Affaire du vaccin contre l'hépatite B
Après l'apparition de plusieurs cas de sclérose en plaque suite à des vaccinations contre l'hépatite B, on évoque la possibilité d'un lien de causalité entre les deux événements. Aucune étude scientifique n'a pu le confirmer, mais il s'en suit tout de même une longue polémique. Cette controverse a marqué l'opinion publique française, et se répercutera sur le vaccin contre la grippe H1N1.
2004-2008 : Affaire de la grippe aviaire
L'épisode de la grippe aviaire a certainement eu une influence sur la manière dont a été gérée la crise de la grippe H1N1. Le plan d'urgence qui avait été préparé en cas d'épidémie de grippe aviaire a servi de modèle au plan mis en place pour la grippe H1N1, et a permis au monde d'être mieux préparé face à la crise :
« Les mesures de préparation prises face à la menace de la grippe aviaire due au virus H5N1 auront été un investissement dont nous récoltons aujourd'hui les fruits. » Déclaration du Directeur général de l'OMS, Dr Margaret Chan, 29 avril 2009.
03/2009
Mars 2009 : Apparition du virus, appelé pour l'instant grippe porcine, au Mexique.
Fin Mars 2009, les premiers cas de transmission de la grippe porcine à l'homme apparaissent au Mexique. Il s'agit en fait de la recombinaison de virus grippaux d'origines porcine, aviaire et humaine.
25 au 30 Avril 2009 : Nouvelles mesures de l'OMS.
L'OMS annonce des centaines de cas de grippe H1N1 dans le monde, notamment au Mexique et aux Etats-Unis, dont quelques-uns mortels. Le niveau d'alerte pandémique passe à la phase 4 puis 5, synonyme de contamination à l'échelle communautaire, et l'OMS s'interroge sur la possible mutation du virus.
05/2009
1er Mai 2009 : Premier cas en France.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot annonce que la grippe A serait probablement arrivée en France, mais les cas pour l'instant suspectés sont encore bénins.
Début Mai 2009 : Nouvelles mesures sanitaires
De nombreuses mesures sanitaires, notamment dans les aéroports, sont prises par la Cellule Interministériel de Crise, visant à endiguer l'arrivée de l'épidémie en France.
06/2009
11 Juin 2009 : L'OMS déclenche le niveau d'alerte 6.
L'OMS décide, sur l'avis du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de déclencher le niveau d'alerte 6, synonyme de pandémie. Pourtant l'OMS ne recommande aucune fermeture de frontière, la pandémie est considérée, avec prudence, comme de gravité modérée. Elle craint également que l'épidémie ne devienne plus dangereuse en arrivant dans les pays en voie de développement où les soins de santé sont moins performants. La France, elle reste au niveau d'alerte 5.
1er Juillet 2009 : Protections
Le gouvernement a acquis un milliard de masques anti-projections, 723 millions de masques de protection et 33 millions de traitements antiviraux.
07/2009
16 Juillet 2009 : Roselyne Bachelot, ministre de la santé, annonce la commande de 94 millions de doses de vaccins.
Cela aurait coûté à l'État français un milliard d'euros.
13 Septembre 2009 : Premier décès dû à la grippe H1N1 d'un patient non atteint d'une maladie chronique avant d'être contaminé par le virus.
10/2009
20 Octobre 2009 : Début de la vaccination dans les hôpitaux français.
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot annonce le début de la campagne de vaccination pour le personnel médical français, qui est bien entendu prioritaire. Cette première campagne, non obligatoire mais fortement recommandée, ne fait déjà pas l'unanimité dans le corps médical français, dont une partie ne souhaite pas se faire vacciner.
12 Novembre 2009 : Ouverture des centres de vaccination pour le grand public.
La campagne de vaccination pour le grand public commence, elle n'est pas obligatoire et se fera uniquement dans les centres de vaccinations spécialement dédiés sur présentation d'un bon de vaccination, par injection de deux doses du vaccin à trois semaines d'intervalle. Une grande partie de la population française (chiffre variant de 70 à 80% selon les différents sondages) ne serait pas prête à se faire vacciner, notamment à cause de la peur d'effets secondaires nocifs.
L'organisation de cette campagne de vaccination (uniquement dans les centres agréés, pas de vaccination par les médecins généralistes) porte fortement à controverse.
11/2009
30 Novembre 2009 : La Commission européenne approuve l'injection unique de deux vaccins, le Focetria et le Pandemrix.
18 Décembre 2009 : Le nombre de morts dans le monde dépasse les 10 000. En France, 3,3 millions de sujets ont été vaccinés.
01/2010
14 Janvier 2010 : Fin de la première vague d'épidémie de grippe H1N1 annoncée par le réseau Sentinelle.
24 Février 2010 : 7ème réunion du Comité d'urgence de l'OMS
L'OMS recommande de maintenir le plan de surveillance actuel de l'épidémie en attendant une prochaine évolution de la situation.
03/2010
Au 28 Mars 2010, 5,7 millions de sujets ont été vaccinés.
Les effets indésirables des vaccins ne diffèrent pas ceux attendus et aucun signal d'alerte n'est émis.
11 Mai 2010 : L'Afssap publie le bilan de pharmacovigilance des vaccins antigrippaux H1N1.
Historique bref
Voici les éléments clefs pour la controverse. Vous trouverez ici un rappel des dates principales ayant trait à l’épidémie de grippe A/H1N1.
On peut globalement distinguer trois phases dans cette dernière :
- de début 2009 à mi-avril 2009. C’est le début de la phase de propagation rapide du virus parmi la population, au Mexique en particulier.
- d’avril 2009 à la fin de l’été 2009. C’est la période de plus forte inquiétude. On n’a encore que peu d’information quant aux éventuels vaccins (principalement concernant leur date de mise sur le marché) et l’épidémie prend une grande ampleur à l’échelle mondiale.
- de septembre 2009 à janvier 2010. Le nombre de malades commence à se stabiliser puis à diminuer. Les campagnes de vaccination commencent sans problème majeur si ce n’est des interrogations sur les effets secondaires éventuels et la nocivité du produit.
Sources
Principalement les suivantes :