Avant même de rentrer dans les détails des positions des acteurs de cette controverse sur l’écriture inclusive, il faut savoir que sa définition même est un noeud crucial de cette controverse. En effet, dans ce débat où tout le monde a son mot à dire et sa position à défendre, aucune définition consensuelle de l’écriture inclusive existe dans le sens où tous ces acteurs ne désignent pas la même chose dans leurs interventions. Mots Clés, une agence de communication d’influence, définit l’écriture inclusive ainsi: « ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité de la représentation entre les femmes et les hommes ». Cette définition est communément acceptée par les défenseurs de cette écriture cependant ses détracteurs concentrent souvent leur critique sur le point médian uniquement. En effet cette réduction de la notion d’écriture inclusive apparaît notamment dans deux des critiques qui ont le plus marqué cette controverse: la circulaire du Premier Ministre ainsi que la déclaration de l’Académie française. Toutes deux se focalisent uniquement sur le point médian qui remplace dans ses textes la définition de l’écriture inclusive. La circulaire d’Edouard Philippe qui « invite à ne pas faire usage de l’écriture inclusive » impose pourtant la féminisation des noms des métiers et fonctions et recommande l’usage de la double flexion.
Pour essayer de clarifier ce débat, voici une présentation des outils de l’écriture inclusive tels qu’ils sont décrits dans le Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype.