Les législations européennes

 

sur l’euthanasie

 

 

 

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Quelques définitions utiles au suivi de la controverse.

 

 

Euthanasie : Ethymologiquement, « euthanos » signifie la « bonne mort ».

« Autrefois synonyme de mort calme et sans souffrances, ce terme est aujourd’hui réservé à la pratique qui consiste à hâter la mort d’un malade incurable, dans le dessein d’abréger ses souffrances » Définition du Dictionnaire de médecine – Ed Flammarion

Elle désigne aujourd’hui la faculté de donner la mort sans souffrance aux malades incurables, dont l’évolution de la maladie est fatale, et qui engendre des douleurs intolérables, que les moyens thérapeutiques ne peuvent atténuer.

 

On distingue deux types d’euthanasie :

            -l’euthanasie active : c’est le geste d’un tiers qui donne la mort

-l’euthanasie passive : c’est l’arrêt des traitements qui abrége la vie lorsque le cas est désespéré. Certains le considèrent comme un refus d’acharnement thérapeutique

 

De plus, chacun des types précédents se décompose en euthanasie directe ou indirecte.

En résumé, on fait généralement les distinctions suivantes :

 

 

Directe (intention de donner la mort)

 

active

 

 

 

Indirecte (l’intention n’est pas de donner la mort mais de soulager le malade)

Euthanasie

 

 

 

 

Directe (abstention de tous soins)

 

passive

 

 

 

Indirecte (abstention des moyens thérapeutiques extraordinaires comme la respiration artificielle. Elle s’oppose à l’acharnement thérapeutique)

 

 

 

Soins palliatifs : traitements qui n’ont pas pour but de soigner le patient mais de soulager sa douleur. Ils représentent une véritable alternative face à la question de l’euthanasie. Ils sont utilisés dans tous les pays d’Europe pour diminuer les souffrances des patients. Le Docteur Thérèse Vanier, membre d’une association canadienne pour la famille (elle est elle-même très impliquée dans la controverse), les définit ainsi : « Les soins palliatifs, c’est ce qui reste à faire quand on croit qu’il n’y a plus rien à faire. » Le principe en est simple : soulager la douleur, considérer jusqu’au bout l’homme comme un être vivant, c’est à dire en prendre soin jusqu’aux derniers instants de sa vie par des actions faciles à mener ; après le soulagement physique vient le soulagement moral, fondé sur l’écoute et le dialogue. Le docteur Abiven, un des pionniers en France de la pratique des soins palliatifs témoigne que sur environ 400 malades soignés à l’unité de soins palliatifs de l’hôpital international, trois seulement ont persisté à demander l’achèvement de leur vie. Il peut avoir lieu soit à l’hôpital, soit à domicile.

                        Sous leur forme actuelle, les soins palliatifs ont été créés par Cecily Saunders dans les années 1960. En 1967, elle ouvre à Londres le premier service hospitalier consacré exclusivement aux soins palliatifs, St Christopher Hospital. Première réglementation française en 1986 ( circulaire Laroque ) et première ouverture d’un service spécialisé en 1989, à Paris (Dr Abiven). En 1991 une loi hospitalière reconnaît les soins palliatifs comme une fonction officielle des hôpitaux.

                       

 

 

Acharnement thérapeutique : il peut être défini comme l’attitude qui consiste à poursuivre une thérapeutique lourde à visée curative, qui n’aurait comme objet que de prolonger la vie sans tenir compte de sa qualité, alors qu’il n’existe aucun espoir raisonnable d’obtenir une amélioration de l’état du malade.

 

 

 

 

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