L'ADEME est une agence publique sous la tutelle du ministère de l'écologie et du développement durable.
Lors d'un cas de pollution industrielle, il peut arriver que le pollueur ne puisse effectuer la dépollution pour des raisons financières, l'Etat s'en charge alors et charge l'ADEME de la maîtrise d'oeuvre des travaux. C'est ce qui s'est passé sur le site de la Combe du Saut, après l'arrêt des activités de la SEPS (voir l'historique) : l'ADEME prend en charge les travaux de dépollution et les mène encore aujourd'hui.
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Les travaux de dépollution sur le site de la Combe du Saut. |
Les interventions de l'ADEME se font à la suite d'arrêtés préfectoraux, sur le site de Salsigne, elles se déroulent à la Combe-du-Saut (voir le plan schématique de la région de Salsigne), à l'emplacement d'une ancienne usine de pyrométallurgie, utilisée de 1992 à 1996 par la SEPS pour l'incinération de déchets industriels. Sur le site de la Combe du Saut, l'ADEME a une mission de surveillance, de sécurisation et de réhabilitation.
Voir les travaux de dépollution de l'ADEME à la Combe-du-Saut
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Les relations avec la population locale |
On pourrait croire que les travaux de dépollution effectués par l'ADEME remporteraient l'adhésion de la population mondiale. En réalité, il n'en est rien, et ce pour deux raisons majeures :
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Les entreprises sous-traitantes ne sont pas des entreprises locales, elles viennent certes de la région, mais non des environs de Salsigne. Les ouvriers et travailleurs chargés de la dépollution ne font pas pour la plupart partie de la population locale et ne sont pas d'anciens salariés de la SEPS. Les possibilités d'emplois de la population de Salsigne et de ses environs sont très diminuées par l'arrêt progressif des activités industrielles ; l'exemple de l'ADEME semble montrer que la dépollution n'offrira pas d'emploi et ne pourra être une possibilité de reconversion pour les ouvriers de la mine. |
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Les conditions de travail des ouvriers oeuvrant sur le site de la Combe du Saut ont été mal perçues par la population locale. Pour se prémunir contre tout risque lié à l'inhalation de poussières arsénieuses, l'ADEME a mis en place un dispositif de sécurité très strict : fermeture du site, obligation du port d'une combinaison et d'un masque pour les intervenants sur le site... Cela n'a pas manqué de faire réagir ceux qui avaient travaillé pendant des années dans la mine sans aucune protection. De telles mesures de protection sont d'autant plus mal comprises que la pollution est loin d'être limitée au site de la Combe du Saut, si bien qu'une situation où l'ouvrier en combinaison et le passant ne sont séparés que par un mur mais respirent la même poussière arsénieuse semble absurde à beaucoup. D'autre part, l'ADEME a commencé ses travaux en faisant construire des vestiaires et des douches pour ses ouvriers, ce qui, pour beaucoup parmi la population locale, a paru être un luxe inutile, voire inconvenant compte tenu des conditions de travail plus que difficiles qu'avaient connues et que connaissent encore mineurs et ouvriers. |
L'ADEME, consciente des difficultés dans ses relations avec la population, s'efforce de l'informer de ses activités en publiant régulièrement un bulletin d'information et en organisant des visites du chantier. Malgré tout, la transmission de l'information technique est parfois difficile.