Depuis le début de l'extraction de l'or à Salsigne, les exploitants industriels se sont succédés sur le site. Après l'interruption des travaux lors de la première guerre mondiale, l'exploitation reprend en 1924, assurée par la Société des Mines et Usines de Salsigne.
Au voisinage du site de Salsigne même on trouve d'autres concessions minières
: citons Lastours, Malabau et Villardonnel (voir le
plan schématique de la région de Salsigne). Celles-ci sont peu à peu rachetées par la Société
des Mines de Salsigne qui devient dans les années 1940 l'unique producteur
d'or de la Montagne Noire.
Le problème de pollution n'est donc pas limité au seul village
de Salsigne : un large secteur est concerné. Le débat public touche
par conséquent à des enjeux d'aménagement du territoire.
La fin de la deuxième guerre mondiale voit les difficultés apparaître
pour la Société des Mines de Salsigne. L'augmentation des coûts
d'extraction et des salaires, l'évolution chaotique des cours de l'or
font que la mine ferme en 1954 malgré une pression importante des ouvriers
et des élus locaux.
Après une restructuration complète, la mine est rouverte l'année
suivante. En 1966, la Société des Mines de Salsigne devient la
Société des Mines et Produits Chimiques de Salsigne (MPCS), dont
les capitaux sont américains et canadiens. L'exploitation se poursuit
malgré des difficultés financières à partir de 1975.
En 1980, le groupe américains vend ses part au BRGM (Bureau des Recherches
Géologiques et Minières), si bien que c'est à présent
l'Etat qui exploite l'or à Salsigne. L'exploitation se poursuit et se
modernise jusqu'en 1991, date à laquelle la société, après
de nombreuses difficultés financière, est mise en liquidation
judiciaire.
Les activités industrielles liées à la mine sont alors
divisées en trois entités distinctes :
- la mine est reprise par un groupe australiens. La MOS (Mine d'Or de Salsigne)
est la nouvelle société exploitant celle-ci.
- l'usine de pyramétallurgie de la Combe du Sault devient une usine de
retraitement des déchets industriels, la SEPS (Société
d'Exploitation Pyrométallurgique de Salsigne). La SEPS, utilise un four
de pyrométallurgie pour l'incinération de déchets industriels,
entraînant par là l'émission de fumées polluantes.
Les premières plaintes des riverains apparaissent alors, et les difficultés
financières entraînent l'arrêt des activités de la
SEPS en février 1996. La société assure la maintenance
du site jusqu'en 1997
- la cyanuration est reprise par le groupe HERBINGER - S.N.C. Lastours.
La SEPS assure la maintenance du site jusqu'en décembre 1997, après quoi c'est l'Etat qui la prend en charge pour une année. La maîtrise d'ouvrage des travaux de dépollution et de réhabilitation du site de la SEPS est confiée à l'ADEME, qui commence ses travaux début 1999 et les poursuit encore à l'heure actuelle.
Aujourd'hui, l'exploitation minière se poursuit et la fermeture de la mine est prévue pour juin 2004. Le site de la SEPS est en cours de dépollution par l'ADEME. Les émissions de poussières d'arsenic et de cyanures se poursuivent à partir des sites de stockage de déchets.
![]() |
10 octobre 2002 : une des cuves de stockage des résidus de cyanuration de la mine d'or se rompt, une partie de son contenu rejoint l'Orbiel causant une pollution légère. |
![]() |
20 novembre 2002 : Les mineurs sont reçus par le préfet |
![]() |
10 février 2003 : Un rocher de plusieurs tonnes de minerais est jeté dans le canal du Midi |
![]() |
29 avril 2003 : Intervention du député Jean-Claude Pérez à l'Assemblée Nationale |
![]() |
30 avril 2003 : Journée de réflexion organisée par la CGT sur l'avenir du site minier. |
Voir : Les acteurs et notamment l'évolution des
liens entre acteurs.