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Les mineurs de Salsigne

 

Le personnel de la mine de Salsigne est employé par la MOS, société australienne. Après avoir été pendant près de quatre-vingts ans le principal employeur de tout le secteur de Salsigne, la mine est à présent vouée à la fermeture. Les mineurs encore en activité sont certes bien moins nombreux que par le passé, puisqu' environ 200 personnes travaillent encore à la MOS, alors que les ouvriers du site de Salsigne représentaient dans les années 50 de 1000 à 1200 emplois ; la diminution progressive de l'activité industrielle sur le site de Salsigne a fait baisser d'autant le nombre de personnes employées. Les difficultés à la fois économiques et techniques -le minerais restant dans la mine n'est que très difficilement exploitable- font que la fermeture de la mine est à présent inéluctable et programmée pour juin 2004. Dans ce contexte, la question du devenir des mineurs se pose.

 

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Un désir de reconnaissance

Les mineurs ont toujours travaillé dans des conditions de travail difficiles et aujourd'hui encore le travail est pénible. Ces conditions de travail ajoutées à l'importance économique de l'activité minière pour la région de Salsigne font que les ouvriers attendent une certaine reconnaissance et n'acceptent pas d'être tenu à l'écart des décisions, tout particulièrement lorsqu'elles concernent leur avenir proche. Un article de l'humanité du 22 février 2004 citait Robert Montané, délégué mineur : " Nous avons apporté beaucoup de richesse à cette ville, à ce département. Et il n'y aurait rien en retour ? ".

 

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Relations avec le milieu social local

Jusque dans les années 50, les activités industrielles de l'usine et de la mine sont parfaitement intégrées dans la vie socio-économique de la région : pour beaucoup, les ouvriers sont aussi des viticulteurs. Les problèmes de pollution sont ignorés tant les enjeux économiques sont importants. La mise au jour des problèmes de pollution liés à l'arsenic a compliqué la situation, partageant les mineurs entre lutte contre une pollution dont ils sont les premières victimes et la défense de leur emploi, qui les a conduit par le passé à nier l'importance de la pollution à l'arsenic. La population locale se divise par ailleurs peu à peu entre partisans et opposants de l'activité industrielles. Les démarcations sont loin d'être franches : une partie des ouvriers fait partie de la population locale. A l'égard de l'association des riverains, les oppositions sont manifestes : elles apparaissent dès la création de l'association en 1993 et se poursuivent encore aujourd'hui, même si depuis la fermeture de la SEPS (voir l'historique), l'association des riverains a vu sa taille diminuer. On a ainsi pu voir des mineurs manifester en tracteurs jusque devant les habitations de membres de l'association des riverains... qui les attendaient le fusil à la main.

Vis-à-vis de l'ADEME dont les travaux de dépollution sont en cours à l'immédiate proximité de la mine à ciel ouvert, les relations se teintent d'incompréhensions : alors que les mineurs ont toujours travaillé avec très peu de protection et sans aucun confort, les ouvriers de l'ADEME utilisent tous une combinaison et un masque lors de leurs travaux sur le site de la Combe du Saut. Les vestiaires et douches que l'ADEME a fait construire dès son arrivée sur le site ont choqué la plupart des mineurs, pour qui un tel luxe a longtemps été inenvisageable.  

Les relations avec les élus locaux ont été très étroites par les passé : mineurs et élus manifestent ensemble lors de la première fermeture en 1954 jusqu'à la réouverture de la mine. Aujourd'hui, les élus s'efforcent de travailler avec les mineurs afin d'assurer leur avenir.

 

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Rôle du syndicat

L'influence de la CGT est grande chez les mineurs de Salsigne. C'est elle qui encadre la plupart des manifestations et coups d'éclat qui ont été jusqu'à présent le moyen considéré par les mineurs comme le plus efficace pour se faire entendre. A l'heure actuelle, la CGT travaille avec les mineurs et l'industriel dans la réflexion sur l'avenir des mineurs. Le syndicat a un rôle dans l'évolution du débat vers la concertation.

 

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