![]() |
Avez-vous été informé des conséquences des activités de la mine de Salsigne et de la SEPS au cours des dernières années ? A quel moment et par quel(s) intermédiaire(s) ? |
Au cours de mes mandats électifs successifs, maire de Limousis et conseiller à partir de 1978, j’ai été « informé » ou j’ai demandé ou exigé l’information nécessaire sur l’activité du site industriel de la Combe du Saut et de Salsigne. Mais cette information n’était pas toujours satisfaisante tant du côté des services de l’Etat (DRIRE) et de la Préfecture elle-même (certains Préfets faisant une réelle rétention d’information) que de l’industriel (ou des industriels après 1992).
Comme élu, j’ai essayé de rendre compte de ces activités notamment par la mise en place d’une « Association des communes du site industriel de la Combe du Saut et de Salsigne », regroupant une vingtaine de communes directement intéressées par l’activité du site.
Si la Commission Locale d’Information (mise en place localement par la Préfecture) était bien là pour informer les parties concernées, elle ne jouait pas tout à fait son rôle. En effet, chacun exposait son point de vue sans un réel échange ou dialogue. Mais enfin cela existait, c’était un début après des années où les industriels faisaient ce qu’ils voulaient.
J’avais proposé en 1994 la mise en place d’un « Observatoire de l’Environnement » rejeté à ce moment là par le Préfet de l’Aude…ce fut bien dommageable pour tous (communes, personnels, habitants,…). Une idée qui fut reprise bien plus tard, après des problèmes et incidents divers. A ce moment là de nombreuses études sont venues éclaircir les nombreux points noirs, mais après les études…j’avais eu raison trop tôt !
![]() |
Avez-vous été associé aux décisions prises à propos de la mine de Salsigne et des activités du voisinage (site de la SEPS) ? Si oui, de quelle manière ? |
Nos interventions auprès des services de l’Etat pour une mise en alerte permanente de l’activité (par la SEPS en particulier), la mise à l’index de certaines activités ont été à un moment ou à un autre à l’origine de décisions.
Mais associé, à mon avis non, simplement être mis devant certains faits (exemple, lors des fortes intempéries l’obligation de délester les plages de l’Artus dans l’Orbiel !).
Voir :
![]() |
Actuellement, pensez-vous être informée de façon satisfaisante de l’évolution de la situation et de l’avenir du site ? Les perspectives d’évolution vous satisfont-elles ? |
L’information que je peux avoir est celle des média (essentiellement presse écrite locale) ou à travers les réunions de la Commission de Requalification du site auxquelles je suis invité (cinq communes participent à cette commission).
Pour l’information du citoyen un effort de diffusion plus important doit être fait, sous forme par exemple d’une lettre trimestrielle distribuée à tous les habitants du grand secteur montrant ainsi l’évolution de l’activité de MOS (la seule entreprise encore aujourd’hui en activité) et l’avancée de la dépollution du site menée par l’ADEME.
Pour l’avenir du site, la réflexion est menée, dans une démarche participative initiée par la Préfecture, par des élus (des cinq communes de la commission) et quelques sous-professionnels et techniciens du développement. L’ensemble de la population est loin de s’y intéresser vraiment me semble-t-il ! Le peut-elle aussi ? Un débat doit s’ouvrir plus largement en recherchant des formes d’intéressement et cela devrait se faire au moins dans chacune des communes.
![]() |
Quelles propositions feriez-vous pour l’utilisation future du site ? |
Le site s’inscrit dans une longue histoire industrielle, au début associée à l’agriculture (les ouvriers étaient eux-mêmes mineurs et agriculteurs).
Une activité de type industriel peut être encore envisagée (savoir-faire) mais avec un cahier des charges bien précis et la volonté de le faire respecter (ce qui n’a jamais été fait au cours de cette longue histoire industrielle !).
Une réorientation vers une industrie plus respectueuse de l’environnement (petites unités) liée par exemple à l’activité éolienne (site éolien à proximité) mais aussi en relation directe avec l’environnement et ses pollutions (recherche, universités) me paraissent également envisageables et parfaitement adaptées à ce site. L’option tourisme seule ne me paraît pas raisonnable, les complémentarités doivent être recherchées.
Le développement de l’agriculture (agriculture raisonnée) dans une nature retrouvée (cela me paraît essentiel) est indispensable à travers la viticulture, l’élévage…la friche industrielle actuelle doit s’effacer. Je parlais, il y a quelques années, de désert industriel liés aux divers achats fonciers de l’ex MPCS, nous y sommes !
![]() |
Comment feriez-vous connaître et appliquer celles-ci ? |
Pouvant participer au projet de requalification du bassin de Salsigne qui se veut être une démarche participative, c’est le lieu même des propositions. Mais le débat qui doit être plus largement ouvert doit permettre à tous les citoyens de savoir, de réfléchir et de proposer : l’avenir de ce territoire est là, en friches.
Voir :
![]() |
Dans quelle mesure les riverains doivent-ils selon vous être impliqués dans le débat public concernant le site de Salsigne ? |
Impliqués c’est évident, à eux de proposer, de décider, de faire avancer mais sans oublier qu’ils doivent être à lorigine de ce débat public qui à mon avis n’a pas encore lieu.
« L’Association des Communes » était le lieu de débats entre élus, mais aussi de pouvoir organiser des débats sur les grands problèmes du site. Aujourd’hui elle devrait jouer ce rôle d’animation, d’information et de débat public.
Voir :