Lorsque l’on étudie les mouvements des oiseaux dans le monde, on peut les classer en plusieurs catégories. Tout d’abord, on trouve les oiseaux sédentaires. Ceux-ci restent toute l’année sur un même territoire, c’est-à-dire, celui où ils effectuent leur nidification. Certes, ils peuvent effectuer des voyages, plus ou moins longs, mais, ils restent nécessairement sur le territoire caractéristique de l’espèce, qui reste peuplé de façon permanente. Ainsi, ils restent dans les limites de leur aire de dispersion. On peut également répertorier des espèces partiellement migratrices. Ceci signifie que seule une partie de la population - ou certaines populations - de l’espèce considérée migre, alors que les autres restent dans leur aire de dispersion lors de la nidification. En Europe, on s’aperçoit que ce sont surtout les populations les plus au nord-est qui migrent, étant soumises à des contraintes climatiques bien plus rudes que celles situées plus au sud.
Enfin, et c’est ce qui va nous intéresser dans cette controverse, viennent les oiseaux migrateurs. Ces espèces abandonnent entièrement leur aire de dispersion. Les périodes où s’effectuent ces voyages peuvent se ranger en deux catégories. En effet, certaines espèces partent bien avant que le manque de nourriture ne les y oblige. C’est le cas par exemple des Fauvettes. Les scientifiques pensent généralement que la longueur des jours joue un rôle prépondérant en relation avec un phénomène hormonal. Au contraire, d’autres espèces ne partent que si elles s’y voient forcer par la neige, les intempéries, ou la raréfaction de leur nourriture. La plupart des Canards font partie de ce groupe.
Mais, on peut comment font les oiseaux pour trouver leur route. Une grande partie des personnes spécialistes du sujet pensent que les oiseaux se repèrent pour une grande part avec les étoiles pour déterminer la direction à suivre. Cependant, il est généralement admis qu’ils possèdent une connaissance approfondie de la géographie locale, ce qui peut expliquer que certains oiseaux reviennent dans les mêmes jardins en revenant de leur migration. Cependant, ces moyens ne sont pas infaillibles, et il est assez fréquent d’observer des oiseaux qui se sont trompés de chemin. Le vent et le mauvais temps peuvent parfois faire perdre la route à des groupes d’oiseaux. C’est ainsi que l’automne est la période où l’on peut apercevoir le plus d’hôtes exceptionnels venus de contrées lointaines. Il existe même certains lieux réputés pour découvrir ce genre d’oiseaux, surtout des îles et des promontoires, car ils attirent ces oiseaux égarés.
Mais, il existe également des endroits particuliers où beaucoup d’oiseaux migrateurs passent. Par exemple, les oiseaux migrateurs ont tendance à se regrouper à certains endroits critiques dans leur voyage, par exemple dans des lieux en bordure des mers où la nourriture est particulièrement abondante, ou bien sur une côte, avant de traverser une mer, comme c’est le cas du détroit … . De plus, les oiseaux venant des plaines et devant traverser une chaîne de montagne circulent principalement dans vallées.
En Europe, la plupart des oiseaux partant en migration en automne, circulent dans la direction sud-ouest. Cependant, il existe également une migration " verticale ", surtout chez les espèces venant des montagnes. Ceux-ci descendent en effet dans les vallées en hivers.
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