Document sans nom

Organisme ayant travaillé pour les Commissions européennes, dont l'activité est centrée sur les métiers de la pêche et de la transformation des produits de la mer

Directeur d'Enertrag-France, Président de la commission offshore de France Energie Eolienne, Secrétaire général de la branche éolienne du syndicat des énergies renouvelables

Le projet Côte d'Albâtre, a été présenté par Enertrag en réponse à l'appel d'offres du 7 février 2004 lancé par le gouvernement français. C'est l'unique projet retenu. Le parc sera situé entre le Havre et Dieppe, au niveau de la commune de Veulette-sur-Mer et se caractérisera par :

21 machines de 5MW
à 6 km de la côte
d'une superficie de 15 km²
et d'une puissance totale de 105 MW (correspondant à l'alimentation en électricité de 125 000 foyers)

Les machines retenues sont des Multibrid M5000, spécialement développées pour l'offshore.
Les fondations seront a priori tripodes, mais éventuellement monopiles suivant les résultats de l'étude géotechnique.
Les câbles seront ensouillés à une profondeur d'un mètre a priori.

Le site :

Source :

Enertrag

Le site a été retenu pour la régularité du vent aussi bien en force qu'en direction, pour la nature du sous-sol marin qui se prête à l'établissement des fondations comme à l'ensouillage des câbles. La profondeur moyenne du site, l'existence d'un réseau électrique de forte capacité à proximité de la côte (puisqu'il y a de nombreuses centrales nucléaires), les infrastructures portuaires ainsi que l'absence de sensibilité écologique particulière ont également été des facteurs positifs.

Parmi les projets proposés, l'Etat a accepté celui-ci, bien que ce ne fût pas le moins cher, notamment parce qu'il présentait une bonne acceptation au niveau local. En effet, les pêcheurs opposés à ce projet, ont été contacté, selon M. Gouverneur, dès 2003, bien avant que le projet ne soit retenu. Ainsi, même s'ils y sont toujours opposés aux éoliennes offshore, ils sont prêts à tolérer ce parc, puisqu'il est assez petit et que c'est le seul et unique pour l'instant.

L'étude d'impact a dû se terminer et la remise de tous les dossiers devait se faire fin mai ou début juin 2006. Les dossiers à remettre sont nombreux :

Concession d'utilisation du domaine maritime des éoliennes
Autorisation au titre de la « loi sur l'eau »
Passage devant une commission pour le balisage maritime des éoliennes
Balisage aérien par l'Aviation Civile
Interview par tous les services de l'Etat
Enquête d'utilité publique
Dépôt du permis de construire

Normalement, la durée d'instruction du dossier est de 15 mois. Après le dépôt des dossiers, il faut deux mois pour que la préfecture maritime retourne le dossier et confirme s'il est acceptable.

A ce jour, l'étude d'impact a été réalisée, l'étude géophysique, les relevés bathymétriques et l'analyse des premiers sédiments également, mais en début juin 2006, l'étude géotechnique reste à faire. Celle-ci nécessite des carottages et des sondages, et permettra de déterminer le type de fondations à privilégier.

Pour la réalisation de l'étude d'impact, l'entreprise a tout intérêt selon M. Gouverneur à s'entourer des spécialistes les plus incontestés et de faire travailler les locaux autant que possible. Enertrag a donc fait appel à Créocéan, une ancienne filiale de l'IFREMER, pour s'occuper de l'étude d'impact. L'IFREMER est appelé à différents moments de la procédure par l'Etat et n'a donc pas pu être employé directement par l'entreprise. Divers spécialistes ont été consultés :

• le Groupe Ornithologique Normand pour l'étude des oiseaux : ils ont effectués 17 sorties en mer et 6 observations à terre pour un montant de 15 000 €

• le Groupe Mammalogique Normand : ils ont effectué une sortie en bateau pour observer les mammifères marins (un seul dauphin fut observé) pour un coût de 6 000 €

Cependant, M. Dachicourt, ne voit pas d'un bon œil ce projet, car selon lui, les pêcheurs n'auraient été consultés qu'une fois le projet finalisé à 95%. Pour lui, les pêcheurs concernés se sont faits "doublement avoir", puisque non seulement ils vont avoir le parc, mais en plus ils n'ont pas été capables de négocier des aides. Le principal problème de ce parc selon lui, est qu'il se trouve à côté d'un fond très poissonneux trois mois dans l'année et comme les poissons les plus fréquents sont plats et vivent près du fond, il risque d'y avoir des problèmes avec les câbles (cf. l'argument du Champ Magnétique).

Le projet est tout de même en bonne voie, mais la mise en service du parc ne devrait pas pouvoir être réalisée pour la date prévue par l'appel d'offres en raison des délais d'instruction. Le parc devrait être opérationnel en 2008.