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Première approche


           Comme nous l‘avons indiqué dans l’onglet généralités sur le thon, les comportements migratoires et lieux de reproduction sont tels qu’il nous est apparu légitime de se limiter à la zone de pêche atlantique et méditerranée. Cependant, il aurait été incohérent de ne pas prendre en compte les acteurs au niveau mondial. En effet, les Japonais sont, de loin, les premiers consommateurs de thon rouge – notamment dans les sushis dits de luxe. Quant aux Etats-Unis, leur niveau de pêche (dans leur propre zone au large de leurs côtes) influence notablement le stock de thon rouge en Atlantique Est.

             Le thon rouge est définitivement une ressource qui ne peut être gérée que dans un cadre international, d’où la définition duale de notre zone géographique d’étude.

             C’est, d’ailleurs, ce même contexte international qui est à l’origine du manque de fiabilité des données existantes pour fonder un diagnostic sur l’état du stock. En effet, le thon rouge est exploité par des pays aux intérêts souvent concurrents dans un contexte de surcapacité et de forte attractivité commerciale.

              On ne peut interdire la pêche au thon rouge en Méditerranée. Cependant, il n’est pas évident que les quotas actuels puissent suffire à garantir la survie du thon rouge, notamment dans la mesure où la pêche illégale ne peut être évitée. Plusieurs scénarii d’évolution de la controverse sont dés lors envisageables : une autorégulation économique,  l’interdiction totale de pêcher le thon rouge (statut d’espèce protégée) ou une adaptation des quotas voire des techniques de pêches,… Comment garantira-t-on la survie du thon rouge ?