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Entrée dans le domaine public et débats (2/2)

3. Les associations opposées au nucléaire


    L'opposition scientifique est similaire à l’opposition publique dans le sens où elle n’est pas organisée. Les scientifiques qui évaluent de manière différente les risques de la fusion le font au moyen de parutions dans la presse et indépendamment les uns des autres.

Les grands groupes comme Les Verts et le réseau Sortir du Nucléaire se sont manifestés et positionnés contre ITER.


1) Les arguments scientifiques

Les organisations non scientifiques s’appuient sur les scientifiques reconnus qui se sont positionnés contre les projets de fusion nucléaire à défaut de pouvoir de recherche scientifique.


2) Participation au débat public

    Toute personne ou groupe qui le souhaitait était invité à participer au débat public. La Commission donnait également la possibilité de publier leurs opinions aux différents acteurs au moyen de « cahiers d’acteurs ». Vous pouvez par exemple consulter le cahier d'acteur des Verts grâce à ce lien.

    Dans ces cahiers, les arguments développés par les scientifiques indépendants sont repris en insistant sur les prix que ces scientifiques ont reçus. Il est également reproché l’absence de réelle concertation avec ces organisations.

« On a mis les populations devant le fait accompli, en s’abritant derrière ces certitudes scientifiques que savent si bien exposer les élites issues de nos prestigieuses grandes écoles. Faut-il s’étonner que la représentation nationale étant écartée, la société civile réagisse par l’intermédiaire d’associations de défense dont la légitimité reste à établir ? »

René Dosière, PS, Assemblée Nationale

    Yannick Barthe, dans son ouvrage Le Pouvoir d’Indécision, évoque ce problème de la mise en politique appliquée aux déchets nucléaires. Les mécanismes qu’il décrit sont proches de ceux que l’on peut constater dans le cadre de la fusion. La question se pose de la place qui doit être laissée à ces organisations dans l’évaluation des risques. Sont-elles légitimes et représentatives ? N’est-ce pas mal évaluer les risques que de ne les faire participer à la prise de position en aval du processus ?


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4. Conclusion

    En conclusion, l’entrée du débat dans le domaine public fait apparaître de nouveaux problèmes que doivent prendre en compte les instances techniques en charge du projet. L’opposition s’articule d’une part autour de la contestation des résultats scientifiques par des experts indépendants, et d’autre part autour de l’apparition de nouveaux critères d’évaluation des risques. Le débat public a en ce qui concerne ce dernier point un effet révélateur : il a mis en exergue les inquiétudes des populations locales en ce qui concerne les détails du projet, ce qui était sa fonction initiale mais il a aussi montré que l’évaluation des risques n’était pas « discutable ».

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