Controverse autour du transhumanisme

La controverse autour de la question de l’« human enhancement » (amélioration des capacités humaines grâce à la technologie a une structure assez simple. Certains acteurs, tous en lien avec l’Association Transhumaniste Mondiale, défendent les thèses transhumanistes. Leurs arguments sont sensiblement les mêmes et leurs avis, ou du moins leurs réponses aux attaques semblent converger. Les autres, que l’on pourrait réunir sous l’étiquette « bio conservateurs », souhaiteraient que l’humanité en bloc dise non aux techniques qui visent à nous émanciper de nos contraintes biologiques. Ils mettent en garde contre l’imminence du danger et font appel aux institutions pour s’opposer à l’émergence de ces technologies.

Les raisons qui poussent les opposants du transhumanisme à appeler à un refus de ces technologies sont nombreuses et de natures variées. À chaque fois qu’une publication les a montrés du doigt, les transhumanistes, qui restent plus marginaux et moins reconnus que leurs adversaires, se sont attachés à y apporter une réponse. Nick Bostrom en particulier, fondateur de l’Association Transhumaniste Mondiale a publié un article intitulé « In defense of Posthuman Dignity » dans le journal Bioethics en 2005 qui cite les détracteurs les plus importants du transhumanisme et tente de répondre à tous les arguments d’ordre éthique qui se positionnent contre le transhumanisme.

En admettant que les technologies dont les transhumanistes prédisent l’arrivée soient un jour à notre portée, devons-nous accepter de les utiliser ?