En mars 2005 est paru dans la revue de l’Organisation Européenne de Biologie Moléculaire, le EMBO Report, un dossier spécial sur « le temps et le vieillissement ». Aubrey de Grey y critiquait les biogérontologues pour leur pessimisme face aux possibles avancées de la science en termes de vieillissement.
Le 6 novembre 2005, un collectif de 28 biogérontologues réagit à ces accusations dans un article intitulé « Le fait scientifique et le projet SENS ».
La solution du problème n’est pas aussi simple que le propose Aubrey de Grey. Il oublie notamment de préciser qu'aucune des ses 7 propositions contre le vieillissement n'a jamais permis d'allonger la vie d’un animal, et encore moins d’un être humain.
Aubrey de Grey jouit d’une grande popularité auprès des médias, mais il faut être conscient que le la science a besoin de temps pour évoluer. Bien sûr, les idées proposées par Aubrey de Grey peuvent s'avérer pertinentes, mais il faudra des années avant de savoir si ce seront de réelles avancées. Les personnes qui soutiennent le projet SENS sont donc exceptionnellement optimistes.
Pourtant, il est vain d’essayer de prouver qu’une idée n’est pas réalisable (c’est une référence implicite au challenge du MIT Technology Review)
Les auteurs de cet article souhaitent se distinguer clairement des partisans d’Aubrey de Grey. Des idées testables et créatives sont le fondement d’une science qui progresse, mais les propos flous et non justifiés de de Grey ne sont pas reçevables en tant que propositions scientifiques. Il est temps d’attirer l’attention du pubic sur la biogérontologie, qui pourrait être la clé de voûte de la médecine préventive de l’avenir.