Aubrey de Grey croit savoir comment vaincre le vieillissement. Il est brillant, mais est-il fou ?
Par Sherwin Nuland
Article complet disponible sur le site du Technology Review
Nuland a rencontré Aubrey de Grey à Cambridge, et en rapporte ses impressions.
Pour lui, le personnage a indéniablement des capacités intellectuelles extraordinaires . Il s’explique très clairement, selon une logique apparemment imparable. Il fait également preuve d’un grand talent d’organisateur. Et «il n’est pas homme a laisser ses qualités sous le boisseau », manifestant parfois un orgueil démesuré: pour lui, rare sont les individus en mesure saisir la portée scientifique et sociétale de ses idées, c’est pourquoi il accuse aisément ses opposants d’ignorance. Cependant, il est impossible de ne pas l’aimer ; « mais les excentriques les plus aimables sont parfois les plus dangereux. »
Pour Nuland, le succès d’Aubrey de Grey tient non seulement à sa personnalité fascinante, mais aussi au contexte social actuel : son travail coïncide avec l’arrivée à la retraite de la génération issue du baby-boom, qui lui fournit un public de choix.
Par ailleurs, l’auteur émet quelques remarques sur sa méthode de travail :
De plus, la conception de la nature humaine exprimée par de Grey le met mal à l’aise : par exemple, de Grey affirme que le désir d’enfants n’est pas inné, mais un besoin créé par la socialisation. Les enjeux du débat sont immenses: pour Nuland, de Grey « a profondément remis en cause notre conception de l’humanité. »