1991, affaire de l’hépatite B : c’est l’urgence sanitaire (ministre de la santé de l’époque, P. Douste-Blazy) alors qu’il n’y a pas de raison de vaccination de masse celle-ci est obligatoire en France. Un réseau anti-vaccin se forme alors, dont le hérault est Marc Girard.
Été 2009, annonce de la vaccination massive contre la grippe H1N1, on retrouve Marc Girard.
Septembre 2009 : Les autorités de tutelle auraient dû prendre en compte plus tôt le fait que les personnes âgées sont immunisées. L’hypothèse est la suivante : c’est une grippe dérivant de celles de 1957 et 1918. L’énorme « lot » habituel de personnes fragiles est enlevé ! Mais chez les jeunes, il y a 2 à 10 fois plus de contaminations et de complications. Il y a une surmortalité chez les jeunes, mais 80% étaient déjà fragiles. Les centres de réanimation n’ont jamais vu autant de cas, et de nombreuses complications comme le Syndrome de Détresse Respiratoire Aigüe (SDRA). Cependant, « la grippe a eu bon dos » quand un patient avait une maladie respiratoire non liée. Le professeur Flahault, épidémiologiste et directeur de l’École des hautes études en santé publique, titre un article dans le quotidien Le Monde du 24 Août affirmant que « la mortalité directe de la grippe A/H1N1 est 100 fois supérieure à celle de la grippe saisonnière », ce qui crée un vent de panique. Ce qu’il faut savoir c’est que la mortalité directe de la grippe est plutôt faible (0.2-0.3 pour 100000), la plupart du temps les malades meurent des suites de complications respiratoires et pas directement de la grippe en elle-même.
La France commande alors 94 millions de doses de vaccin sur les recommandations de l’OMS de vacciner en deux fois, ce qui est plutôt « excessif » ! Pur principe de précaution ? Toujours est-il que la vaccination de masse est réaliste en France, mais critiquable pour ce cas présent car la vaccination contre la grippe est inefficace, il est impossible de l’éradiquer ! La seule solution de bien faire les choses serait de vacciner tout le monde, tous les ans.
Néanmoins, un accord global est trouvé, et c’est la fuite en avant.
12 Novembre 2009 : Ouverture des centres. La vaccination doit se faire obligatoirement dans ces centres, ceux qui ne peuvent pas se déplacer ne peuvent pas y accéder et sont donc démunis.
La DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) réquisitionne des médecins comme en temps de guerre, avec une réquisition des fichiers personnels et une réquisition officielle préfectorale ! Les tensions augmentent entre les sceptiques + les rebelles et les « légalo-jusqu’au-boutistes » qui veulent récolter la gloire. Certains médecins ont suivi à l’aveugle les politiques, c’est un problème de journalistes… La présidente de l’OMS, Margaret Chan, reconnaît qu’elle n’est elle-même pas vaccinée, et appelle à l’ « intelligence collective ».
Un buzz phénoménal se crée, les informations officielles dogmatiques terrorisent les gens qui se mettent à chercher partout des informations sur la grippe et la vaccination. Il y a une assimilation de données très complexes. La population est tiraillée face à un choix cornélien, et le bouche à oreille fait son effet. Les pédiatres par exemple sont très incitatifs. Le 15 décembre, Philippe Foucras, président du Formindep (collectif de médecins pour une formation indépendante), adresse une lettre ouverte à Didier Houssin, Directeur Général de la Santé dénonçant le manque de transparence dans la généralisation de la prescription du Tamiflu. En effet, la DGS (Direction Génrérale de la Santé) avait adressé le 10 décembre un communiqué stipulant que « La définition de la grippe a changé », et que « tout grippé sera mis sous Tamiflu, de manière systématique ». En pratique, cela signifie qu’une simple rhinite accompagnée de fièvre sera diagnostiquée comme une grippe et soignée en conséquence. Les stocks de Tamiflu seraient en voie de péremption et c’est un bon moyen de les écouler !
Désormais, l’épidémie est passée. Le virus a du mal à pénétrer lorsqu’il fait chaud, et le réservoir potentiel a été touché, c’est le principe du « feu de forêt » : la forêt a brûlé, impossible qu’il y ait un deuxième pic derrière un grand pic. De plus, les symptômes ne se déclarent que dans 20 à 30% des cas, on peut être contaminé mais ne pas avoir de symptômes.
C’est l’heure des comptes, à l’échelle nationale et européenne.
Merci à Dominique Dupagne pour avoir accepté l'entretien et pour l'accueil chaleureux