Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social

La Commission Stiglitz relance le débat

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Revue de Presse


- Mercredi 20 février 2008 - Les Echos

Annoncée le 8 janvier par Nicolas Sarkozy, la « réflexion sur les moyens d'échapper à une approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives », autrement dit la réforme de la mesure de la croissance, prend forme. Après avoir reçu, samedi, le président du comité d'experts, le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, l'Elysée a presque arrêté la liste de ses membres : la commission sera composée de vingt-deux membres, dont une majorité d'étrangers.

- Jeudi 24 Avril 2008 - Le Figaro Économie

Annoncé en grande pompe par Nicolas Sarkozy le 8 janvier dernier, la commission Stiglitz s'est discrètement réunie hier pour la première fois.

« Vous êtes libres d'explorer toutes les pistes mais nous ne vous demanderons qu'une seule chose : soyez pédagogues et faites en sorte que le résultat de vos travaux puisse être compris par le plus grand nombre de concitoyens » , lui a demandé Christine Lagarde. Aucun résultat n'est attendu avant plusieurs mois, voire un an. « Nous voulons travailler dans un temps plus long que celui de la politique pour éviter tout malentendu », confie l'un des membres. Théoriciens, certes, mais pragmatiques quand même...

- Lundi 9 Mars 2009 - La Croix

La commission, qui s'est réunie trois fois à ce jour et devrait rendre ses conclusions en avril ou mai, s'est orientée vers trois directions : un PIB corrigé, un ensemble d'indicateurs reflétant la qualité de vie et un autre tenant compte du développement durable. « Cette trame doit permettre de se demander si ce que l'on fait aujourd'hui se fait au détriment des générations futures, résume Jacques Le Cacheux. L'idée est d'arriver à un petit nombre d'indicateurs considérés comme essentiels, qui permettent aux politiques d'évaluer leurs actions et aux citoyens d'orienter leurs choix. ».

- Lundi 8 Juin 2009 - Les Echos

« Cela n'a pas été une année tranquille, qu'on nous laisse travailler ! », s'agaçait en avril Jean-Paul Fitoussi, coordinateur de la Commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social, en réponse à ceux qui s'impatientaient de connaître les conclusions de ce travail commandé début 2008 par Nicolas Sarkozy, avec pour objectif de mettre fin à la suprématie du produit intérieur brut. Deux mois plus tard, la commission Stiglitz, du nom de son président, vient de mettre en ligne son pré-rapport, laissant désormais un mois - jusqu'au 5 juillet - à la société civile pour réagir à ses premières pistes.

- Lundi 29 Juin 2009 - Les Echos

Dans un louable effort de démocratie participative, cette commission a mis en ligne, début juin, un pré-rapport sur lequel elle sollicite les « commentaires et suggestions de la société civile », cette dernière étant appelée à réagir avant le 5 juillet. La contribution populaire, malheureusement, risque d'être assez mince : le texte ne compte pas moins de 92 pages et il est rédigé... en anglais. Sans doute la commission a-t-elle pensé que le droit à la parole se mérite.

Cette difficulté d'accès est regrettable : aucun sujet ne nécessite davantage le consensus des citoyens que la définition du progrès, c'est-à-dire de l'avenir collectif souhaitable. C'est d'ailleurs le principal écueil auquel la commission Stiglitz risque de se heurter : les nouveaux indicateurs qu'elle proposera devront traduire une vision commune de la « bonne société».

- Lundi 14 septembre 2009 - Ouest France - Entretien avec Dominique Meda

Le rapport Stiglitz: une avancée?

« Oui, c'est très bien que l'on reconnaisse enfin qu'il faut trouver une alternative au PIB, ou le compléter. Donc revoir notre conception du progrès, basé sur le « toujours plus ». Le progrès, c'est de permettre à la société de se développer en maintenant son capital naturel et sa cohésion sociale. Il faut de nouveaux indicateurs pour le mesurer.

Mais, pour cela, on ne peut pas seulement s'en remettre à un cénacle d'économistes, si brillants soient-ils. Or, la commission Stiglitz ne compte aucun représentant des syndicats, des associations. Elle est composée quasi exclusivement d'Èconomistes et de deux femmes...! Cela explique peut-être qu'elle a eu la tentation de vouloir tout monétariser.

Associons les citoyens pour faire l'inventaire de ce à quoi nous tenons. Présentons chaque année un rapport au Parlement sur l'état de notre société sur cette nouvelle base. On ne décrète pas ce qu'est une « bonne société » un projet de civilisation. On doit le décider tous ensemble. »

- Lundi 14 Septembre 2009 - La Tribune

« Une réflexion collective est désormais engagée, elle ne s'arrêtera pas », il y aura un avant et un après cette commission", a assuré le chef de l'Etat. Appelant à "un autre avenir, un autre modèle, un autre monde", Nicolas Sarkozy a souligné que "la crise nous y obligeait". « Dans le monde entier, les citoyens pensent qu'on leur ment, que les chiffres sont faux et pire, que les chiffres sont manipulés », a-t-il enchaîné.

Toute la question est désormais de savoir comment les gouvernements et les instituts de statistique, par exemple l'Insee en France et Eurostat pour l'Union européenne, mettront en œuvre les recommandations du rapport.

- Mardi 15 Septembre 2009 - L'Est Républicain

Nicolas Sarkozy s'est engagé hier à défendre une nouvelle mesure du progrès Èconomique qui intégrerait davantage la notion de bien-être, conformément aux recommandations du rapport du Prix Nobel Joseph Stiglitz.

« La France adaptera son propre appareil statistique en conséquence » , a assuré M. Sarkozy, qui avait lancé cette réflexion début 2008. Il faut penser l'après-PIB, a lancé de son côté la ministre de l'Economie Christine Lagarde.  « C'est la première fois qu'on dit que les chiffres mentent », s'est réjouie la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno.

- Mardi 15 Septembre 2009 - NEWS Press

La Commission sur la Mesure de la Performance Economique et du Progrès Social, présidée par le professeur Joseph Stiglitz, a remis ses conclusions. Ce travail important et novateur constitue pour l'Insee un document de référence, qui influencera le cours de ses activités.

L'Insee poursuivra ses efforts de pédagogie pour présenter et expliquer les données de comptabilité nationale dans toute leur variété, au-delà du seul PIB : revenu et consommation des ménages tenant compte des services fournis par l’Etat, revenu national net, comptes de patrimoine notamment.

L'Insee s'efforcera en outre d'estimer la production domestique des ménages pour leur propre compte, telles les tâches ménagères. Cette estimation impose de développer des méthodes nouvelles. L'enquête Emploi du Temps, prévue en 2010, apportera des éléments chiffrés sur les pratiques des ménages et leurs activités non marchandes. L'enquête annuelle sur les Ressources et les conditions de vie fournira à partir de 2010 des données sur le bien-être subjectif, tel qu'il est ressenti et exprimé par les différentes catégories de ménages.

La statistique publique conduit Ègalement des travaux pour prendre en compte la dimension environnementale. Un tableau de bord d'indicateurs permettra de suivre l'évolution du patrimoine collectif sous toutes ses formes : capital physique, humain, social ou environnemental.

- Mardi 15 Septembre 2009 - La Tribune - Edito

Donner un prix à des éléments qui, jusqu'ici, n'étaient pas comptabilisés (l'environnement, les services non marchands comme la santé, l'Èducation, les loisirs, les solidarités familiales) ne peut qu'améliorer la prise de conscience de leur valeur à long terme. Sur le plan opérationnel, ce sera une autre affaire. Car, à n'en pas douter, à l'heure où la croissance reviendra, les mêmes qui critiquent l'appareil statistique actuel seront les premiers à mettre en avant leur action dans le rétablissement de l'économie. On verra alors à ce moment-là dans la modestie qu'afficheront ou non nos hommes politiques si cela en est bien fini de la « religion du chiffre ».

- Mardi 15 Septembre 2009 - L'Humanité

La politique économique ne doit plus seulement viser la croissance de l'activité économique, mais aussi la croissance de la qualité de vie de l'ensemble des concitoyens. Ainsi, les pouvoirs publics auront à cœur d'investir massivement dans les services d'intérêt général, de favoriser une croissance riche en emplois de proximité et de qualité, écologiquement et socialement plus responsables, en production plus soutenable et équitable. La croissance de l'activité ne serait plus le but mais la conséquence de cette nouvelle pratique. La commission Stiglitz ne va pas malheureusement pas jusque-là, mais en réfléchissant à l'amélioration des indicateurs de la qualité de la vie, elle fait avancer le débat.

- Mardi 22 Septembre 2009 - La Croix

A quelques jours d'intervalle, Nicolas Sarkozy a posé deux gestes forts qui marquent sa volonté de relever les défis du développement durable : l'annonce de la création d'une taxe carbone et un important discours sur la mesure du bien-être à l'occasion de la remise du rapport de la commission Stiglitz sur la mesure de performance économique et le progrès social. Les deux sujets sont liés : la fiscalité écologique vise à transformer notre modèle de croissance et de nouveaux instruments sont nécessaires pour mesurer nos performances dans cette nouvelle perspective.

- Mercredi 28 Octobre 2009 - NEWS Press

Le Secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria a affirmé qu'à moins qu'une nouvelle génération de statistiques ne soit développée pour mesurer le progrès social et le bien-être, les individus risquent de perdre confiance dans les institutions et dans la capacité des pouvoirs publics à résoudre leurs problèmes.

Une dynamique politique en faveur du développement de statistiques meilleures et plus larges se manifeste actuellement. Le projet Statistiques, Savoirs et Politiques de l'OCDE lance en 2004- a été renforcé par les recommandations d'une commission internationale mise en place par le Président français Nicolas Sarkozy, la Commission Stiglitz. Lors de leur sommet de septembre 2009, les dirigeants du G20 ont lancé un appel en faveur de l'amélioration des méthodes de mesure "afin de mieux prendre en compte les dimensions sociales et environnementales du développement Èconomique". L'OCDE se tient prête à honorer ces attentes a déclaré M. GurrÌa.

Le Troisième Forum Mondial de l'OCDE à Busan, a-t-il ajouté, est un « pas significatif vers un agenda ambitieux réunir des experts, des décideurs politiques et les dirigeants d'entreprises et de la société civile afin de donner des orientations pour de meilleures mesures et méthodologies en faveur d'un progrès durable ».

- Jeudi 29 Octobre 2009 - Le Figaro Économie

Conviés par l'Organisation pour la coopération et le développement Èconomique (OCDE) à Busan, au sud de la péninsule coréenne, les chefs statisticiens du monde entier ont commence, cette semaine, à abattre le sacro-saint totem du produit intérieur brut (PIB) comme Ètalon universel du développement, pour donner sa chance à la mesure du « bien-être », voire du « bonheur ». Un succès pour la commission Stiglitz commanditée par Nicolas Sarkozy, qui a passé son premier test international, lors de ce forum OCDE.