Cette catégorie de la population est plsu informée que le grand public, pour des raisons pédagogiques, familiales ou simplement par curiosité personnelle.
Les enseignants
Au premier rang des amateurs d’histoire qui en ont fait leur profession se
tiennent bien sûr les enseignants du secondaire. Il semble en effet tout à
fait pertinent de se pencher sur la façon dont
Les différents manuels scolaires, qu’ils soient destinés aux élèves de
troisième ou de première, s’attachent tous à citer
divers témoignages de personnages ayant joué différents rôles au
cours de
De même, chaque manuel insiste sur le rôle de la mémoire, tous mentionnent une ou plusieurs commémorations et insistent sur le fait qu’il ne faut pas oublier cette Guerre afin que l’on ne revive, selon la formule ressassée, « plus jamais ça ».
Néanmoins, sur le plan purement historiographique des questions du consentement et de la violence dans la guerre, il nous a paru en vérité assez étonnant de constater que l’on retrouve dans la plupart des manuels des affirmations illustrant l’une et l’autre théorie de la controverse actuelle. En effet, si d’une part bon nombre de manuels mettent en avant le peu d’enthousiasme des Français en 1914 à partir à la guerre, cette guerre qu’ils ne croyaient pas possible et dans laquelle ils se sont engagés parce qu’ils l’imaginaient courte, s’ils citent plusieurs articles de journaux illustrant cette propagande continue dont usa et abusa le gouvernement français entre 1914 et 1918, s’ils s’attardent sur les mutineries et la lassitude de 1917, tous décrivent avec précision, et souvent citation à l’appui, cette « Union Sacrée » déclarée par le président Poincaré et qui était « significative de l’état d’esprit des Français en ce début de guerre » (d’après le manuel Histoire 1ère L-ES-S, éditions Nathan).
Ce manuel ajoute même que « cette Union représente plus qu’une unité nationale, elle est sacrée. Aux yeux de beaucoup de Français, la guerre est une croisade pour la défense de l’humanité contre la barbarie allemande » (id.).
Il en va de même pour la question de la violence, les différents points de vue, en jeu dans la controverse universitaire, étant mentionnés. Chaque manuel s’arrête bien sûr longuement sur l’horreur de la vie dans les tranchées, cette vie à laquelle les Poilus – du moins ceux qui avaient la chance de ne pas se faire tuer – furent condamnés pendant quatre années. Néanmoins, tous mentionnent également cette montée de barbarie qui poussait le soldat à tuer. Ainsi, nous avons retrouvé dans plusieurs manuels d'histoire de première (nathan, Bordas) cet extrait du discours d’un ancien combattant datant de 1936, cité par Audoin-Rouzeau (voir içi)
Les amateurs et passionnés d'histoire