Nous avons voulu, à travers cette partie un peu à l'écart des deux autres, donner un nouvel éclairage sur les perspectives de cette controverse.
En effet, bien
que tout à fait centraux dans l’actualité historiographique de
"Disons-le d’un mot : le drame des chercheurs issus du
groupe qui se met si longuement en avant dans l’article du 10 décembre,
c’est leur solitude franco-française, leur obsession des soldats français –
des mutins français, devrais-je dire – leur ignorance de la dimension
internationale de la guerre (ce qui est bien gênant pour l’étude
d’une guerre mondiale), leur enfermement dans un milieu d’historiens
essentiellement français centrés sur la France et elle seule. Contrairement
à son sigle, rien n’est moins international que ce « collectif » (il suffit
de jeter un coup d’oeil sur la liste de ses membres, et plus encore sur
celle de son conseil scientifique et de son bureau)."
Nous n'avons malheureusement pas pu nous pencher sur cette question de l'internationalisation du débat, et, nous aussi, nous n'avons réfléchi aux différents échos des interrogations des historiens qu'à l'intérieur de la société française.
La recherche sur la Grande Guerre est si vaste et si riche qu'elle nécéssiterait sans doute à coup sûr un site à elle seule. Il est parfois très difficile de comprendre tous les arguments mis en jeu dans des débats comme celui-ci tant ils sont complexes et subtils. Il est encore plus difficile de prendre du recul après avoir réussi à les assimiler.
C'est peut-être ce qu'entendait Fraçois Buton lorsqu'il parlait de "manières [différentes] de faire de l'histoire". Il ne s'agit pas seulement de deux manières de penser l'histoire de la Première Guerre Mondiale, mais bien de deux manières d'impliquer la société dans cette réflexion historique à propos de la Grande Guerre.