ANALYSE DE L’ETUDE D’IMPACT « BEACON OF HOPE: AN IMPACT ASSESSMENT STUDY OF BRAC’S RURAL DEVELOPMENT PROGRAMME »
L’étude Beacon of Hope est intéressante car les auteurs redéfinissent précisément les concepts de base qui sous-tendent leur étude : pauvreté et impact, ce qui est rare. Cela nous permet de montrer les choix qu’ils effectuent ce faisant.
Les définitions de base : pauvreté et impact(1)
- De quelle pauvreté parle-t-on ?
Les auteurs choisissent de ne prêter attention à la pauvreté absolue, et non à la pauvreté relative. Ce choix est ici motivé d’abord par le raisonnement suivant : étant donné l’extrême pauvreté des populations visées (75% d’illettrisme, un apport de calories couvrant seulement 80% des besoins) il faut d’abord chercher à améliorer la situation globale, même si cela engendre des plus fortes inégalités.
D’un autre côté, il est dit que “For the purpose of the IAS it is concluded that the RDP is likely to primarily affect the `absolute’ kind of poverty”(2) .
Ainsi l’étude choisit de se concentrer sur la pauvreté absolue pour la simple raison que c’est elle qui sera le plus affectée par le programme. Les auteurs renoncent à évaluer l’influence de la pauvreté relative dans ce cas, prétextant seulement que « it is not known how important relative deprivation is to the poor »(3) c’est-à-dire parce que « ce n’est pas connu ». Donc d’une part l’étude cherche à maximiser les chances de voir un résultat positif pour le programme, et d’autre part il n’est fait aucune justification de ce choix.
- Le concept d’impact
Les auteurs s’attachent dans cette étude à définir l’impact, ainsi que plusieurs termes importants. En particulier, une distinction est faite entre « l’impact » et ce qu’ils nomment « l’effet ». Voici leurs définitions :
« Outputs » : en français, « données de sortie ». Ce sont les données collectées par le service statistique de BRAC, à intervalles réguliers. Ce concept ne doit pas être relié à un possible effet du programme sur les emprunteurs. Il s’agit ici de bien séparer les données et leur interprétation.
« Effects » : ce sont les changements immédiats engendrés par le programme, qui ne durent pas très longtemps.
« Impact » : ce sont les changements engendrés par le programme, mais à long terme. Ce sont en quelque sorte des effets durables.
Les auteurs insistent sur la différence entre effet et impact en donnant un exemple éclairant : si un emprunteur investit son crédit dans une activité économique générant du profit, son revenu immédiat va augmenter : c’est un effet du programme. Mais pour savoir si cela relève d’un vrai impact, il faut savoir si cela est durable ; est-ce que l’augmentation de revenus est stable, se maintient-elle ? Ces questions font la différence pour les auteurs entre effet et impact.
Les définitions de base : pauvreté et impact(1)
- De quelle pauvreté parle-t-on ?
Les auteurs choisissent de ne prêter attention à la pauvreté absolue, et non à la pauvreté relative. Ce choix est ici motivé d’abord par le raisonnement suivant : étant donné l’extrême pauvreté des populations visées (75% d’illettrisme, un apport de calories couvrant seulement 80% des besoins) il faut d’abord chercher à améliorer la situation globale, même si cela engendre des plus fortes inégalités.
D’un autre côté, il est dit que “For the purpose of the IAS it is concluded that the RDP is likely to primarily affect the `absolute’ kind of poverty”(2) .
Ainsi l’étude choisit de se concentrer sur la pauvreté absolue pour la simple raison que c’est elle qui sera le plus affectée par le programme. Les auteurs renoncent à évaluer l’influence de la pauvreté relative dans ce cas, prétextant seulement que « it is not known how important relative deprivation is to the poor »(3) c’est-à-dire parce que « ce n’est pas connu ». Donc d’une part l’étude cherche à maximiser les chances de voir un résultat positif pour le programme, et d’autre part il n’est fait aucune justification de ce choix.
- Le concept d’impact
Les auteurs s’attachent dans cette étude à définir l’impact, ainsi que plusieurs termes importants. En particulier, une distinction est faite entre « l’impact » et ce qu’ils nomment « l’effet ». Voici leurs définitions :
« Outputs » : en français, « données de sortie ». Ce sont les données collectées par le service statistique de BRAC, à intervalles réguliers. Ce concept ne doit pas être relié à un possible effet du programme sur les emprunteurs. Il s’agit ici de bien séparer les données et leur interprétation.
« Effects » : ce sont les changements immédiats engendrés par le programme, qui ne durent pas très longtemps.
« Impact » : ce sont les changements engendrés par le programme, mais à long terme. Ce sont en quelque sorte des effets durables.
Les auteurs insistent sur la différence entre effet et impact en donnant un exemple éclairant : si un emprunteur investit son crédit dans une activité économique générant du profit, son revenu immédiat va augmenter : c’est un effet du programme. Mais pour savoir si cela relève d’un vrai impact, il faut savoir si cela est durable ; est-ce que l’augmentation de revenus est stable, se maintient-elle ? Ces questions font la différence pour les auteurs entre effet et impact.
(1 )MUSTAFA, S and all Op. cit.p 3, p32-33
(2 )MUSTAFA and all, Op. cit. p 32
(3)Ibid.
Après avoir vu comment les auteurs redéfinissent les concepts fondamentaux pour leur étude, nous allons voir les hypothèses formulées sur l’impact et les variables prises en compte.