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Le cas des grandes villes

Un second problème posé par la controverse des rayons de PPI est que la sous-estimation du danger par les autorités, dont se plaignent les associations anti nucléaires, conduit à négliger le cas des villes. Aucune grande ville ne rentre dans la zone du PPI. Pourtant, l’ASN a conseillé lors de l’accident de Fukushima d’étudier une évacuation dans un rayon de 70km autour de la centrale, et les grandes villes de Bordeaux et de Lyon sont placées à moins de 70km d’une centrale.

 

  Pour les associations antinucléaires, le fait que l’ASN ait envisagé au Japon une évacuation à des distances qui en France correspondraient à l’évacuation de Lyon et Bordeaux met en cause l’acceptabilité de ces centrales. La question que posent ces acteurs est :

Comment pouvons-nous tolérer des industries qui pourraient dans les pires circonstances mettre en danger de grandes agglomérations ? 





Source de l'image http://www.slate.fr/story/36317/evacuation-centrales-nucleaires-france

 

Selon Julien Collet, directeur de l’environnement et des situations d’urgence de l’ASN :

 

«Les mesures d’urgence –mise à l’abri, ingestion d’iode et évacuation— ne dépassent pas quelques dizaines de kilomètres dans le pire des cas, même sur un accident majeur comme celui de Fukushima. L’évolution dans le temps peut conduire à étendre les mesures au-delà de 10 kilomètres, mais jusqu’à quelques dizaines de kilomètres au maximum. Dans ce cadre-là, il n’y a pas de ville majeure qui se situe à cette distance-là.»