L’inquiétude des consommateurs

Le mail de Larrossa déclenche un vent de panique sur certains forums de santé, à l’instar du célèbre doctissimo.fr. Ainsi des messages de ce type sont publiés:

« Bonjour,
Je viens d’apprendre par l’intermédiaire d’une amie que l’aluminium contenu dans la plupart des déodorants « pourrait » provoquer chez certaines femmes, des cancers du sein. Lorsque l’amie en question a eu cette information (elle-même par l’intermédiaire d’une personne travaillant dans un hopîtal), elle s’est rendue dans une pharmacie pour acheter un déodorant ne contenant pas d’aluminium. La pharmacienne s’est soudain mise à parler à voix basse et lui a expliqué qu’ils étaient au courant et particulièrement sensibilisés. Mon amie lui a alors demandé pourquoi ils continuaient à vendre ces produits nocifs (sur tous les produits proposés, un seul ne contenait pas d’aluminium !) et la pharmacienne lui a demandé si elle imaginait l’impact économique que ça pourrait avoir !!!! »

Après vérification, il se trouve que la prétendue Pr. Larrosa n’existe pas et que le mail n’est ni plus ni moins qu’un simple spam. Néanmoins, il a eu pour effet une multiplication des publications sur des forums de santé à propos du danger lié à l’utilisation des cosmétiques. L’angoisse augmentant, les associations de consommateurs, friandes de ce genre d’affaires, s’emparent du sujet. Ainsi UFC Que Choisir a officiellement exigé de l’AFSSAPS, toujours en l’an 2000, la réalisation d’une étude scientifique sur les conséquences de l’utilisation de cosmétiques contenant des sels d’aluminium.

On voit donc ici comment un simple spam a permis la propagation d’une rumeur erronée, qui elle-même, par le biais d’internet a eu pour conséquences l’entrée de nouveaux acteurs dans la controverse : les associations de consommateurs et les autorités de surveillance comme l’AFSSAPS. Débute alors une nouvelle phase de la controverse.

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