La convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers a été adoptés le 22 mars 1989 sous l'égide du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Entrée en vigueur le 5 mai 1991, elle vise à réduire la circulation des déchets considérés comme dangereux, en particulier des pays développés vers les pays en développement.
Selon la Convention de Bâle, un déchet est dangereux pour la santé humaine ou l’environnement lorsqu’il présente les caractéristiques définies à l’annexe III de la Convention, ou lorsque la législation du pays exportateur, importateur ou de transit l’a qualifié de dangereux.
En ratifiant la Convention, un pays exportateur s’engage à notifier par écrit au pays importateur tout mouvement de déchet dangereux envisagé. Celui-ci doit donner son consentement préalable pour que le mouvement soit autorisé.
Si cette autorisation est délivrée, elle est communiquée au secrétariat de la Convention qui supervise ainsi les mouvements transfrontières des déchets.
Fondée en 1997, l'organisation BAN (Basel Action Network) est l'organisme mondial de référence qui se focalise sur les injustices environnementales et inefficacités économiques liées au commerce de substances toxiques. Elle travaille au commerce de déchets ou produits toxiques, qui sont exportés à partir de pays riches vers les pays pauvres. Elle vise aussi à assurer l'autosuffisance nationale dans la gestion des déchets par le biais de la production propre de l'utilisation de substances toxiques et leur réduction grâce au principe de justice mondiale de l'environnement.
BAN sert aussi de centre d'information sur le thème du commerce des déchets pour les journalistes, les universitaires et le grand public; il conduit donc régulièrement des enquêtes sur le terrain dans les pays en développement autour du commerce des produits toxiques. L'organisation est régulièrement invitée à participer, en qualité d'expert, aux réunions internes et débats des gouvernements ou lors de diverses conventions liées aux produits toxiques. BAN s'associe souvent à d'autres ONG du monde entier dans leurs campagnes contre le commerce de toxiques.