L'affichage correct du site nécessite l'activation de Javascript. Controverse sur les abeilles: Mines de Paris

Les pesticides sont-ils responsables du déclin des abeilles?
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Différents phénomènes sous une même dénomination

La littérature a tendance à rassembler toutes les pertes d’abeilles sous le terme de Colony Collapse Disorder (CCD), ou « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles ». Mais on ne compare pas de manière précise les différents symptômes des colonies touchées.



Ce graphique montre que l’expression « Colony Collapse Disorder » est une expression récente par rapport au problème du déclin des abeilles puisqu’elle est apparue en 2007. C’est une expression d’origine Américaine qui s’est ensuite introduite en Europe 2 années plus tard.

Les symptômes du CCD sont les suivants (voir Source 26):
- à l’échelle nationale : des pertes de 33,8% en moyenne, au lieu des 5 à 10% habituelles
- à l’échelle d’une ruche :
o disparition massive et brutale des individus sans raison apparente
o quasi-absence de cadavres d’abeilles dans ou à proximité de la ruche
o réticence de la part des abeilles restantes dans la ruche à se nourrir des réserves de miel et de pollen
o absence de pillage des ruches touchées
o aucune constante temporelle : l’effondrement eut avoir lieu à tout moment

- à l’échelle de la colonie : nombre plus important d'organismes pathogènes, de parasites et de pesticides (plus de 73 molécules différentes) dans les colonies atteintes que dans les colonies saines.
Le phénomène européen, quoique décrit avec moins de précisions, se caractérise par (voir Source 26):
- à l’échelle nationale : des pertes de 30% à 50% au sortir de l’hiver, au lieu des 10% habituelles
- à l’échelle d’une ruche : une absence d’abeilles
- à l’échelle de l’abeille :
o des abeilles qui se réunissent en petits groupes sur le sol devant les ruches, et qui semblent désorientées (errance aléatoire), principalement au voisinage de cultures de maïs et tournesol
o comportement anormal lors du butinage
o ponte accrue de la reine pour compenser les pertes
On trouve également des parasites dans des ruches européennes, mais ils sont plutôt considérés comme un facteur annexe de stress et d’affaiblissement que comme un responsable du déclin des abeilles.

En conclusion, tant qu’on n’a pas identifié clairement le problème, il paraît difficile de trouver une solution. Plusieurs études américaines sont menées sur le CCD. À l’heure actuelle, on ne peut pas rigoureusement étendre leurs résultats au phénomène mondial du déclin des abeilles.



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