Les opérateurs télécoms sont concernés par la controverse, car la loi renseignement prévoit l’instauration de boîtes noires auprès de ces opérateurs, afin de repérer les comportements suspects à partir des données de connexion.
Les opérateurs soulèvent toutefois de nombreuses questions sur les conséquences de ce texte de loi, à la fois pour leur métier et pour l’image de la France. En l’état, et faute d’avoir pu lire l’intégralité du projet de loi, ils s’interrogent aussi sur la faisabilité technique du nouveau dispositif. «Quelle sera la responsabilité juridique des opérateurs? Nous ne sommes pas des policiers», relève un opérateur. «Personne ne peut s’opposer à quoi que ce soit par les temps qui courent», selon eux. «C’est pourtant un sujet lié aux libertés publiques. En tant que citoyen, il faut juste espérer que le système ne sera pas dévoyé.»
Au‐delà des préoccupations sur la protection des libertés, le sujet financier est rapidement évoqué par les opérateurs. Théoriquement, les frais engendrés par des écoutes sont payés.
Ils sont pourtant rarement pris en charge par la justice dans leur intégralité, selon un opérateur: «on perçoit quelques pour cent du coût réel».
Néanmoins, les opérateurs télécoms vont appliquer la loi.
Source des citations anonymes : “les opérateurs télécoms appliqueront la loi sur le renseignement, malgré leur réserves”, article publié dans Le Figaro le 19/03/2015, écrit par Elsa Bembaron.
[Accès rapide : fiches acteurs]
[Accès rapide : cartographie des acteurs]