Protéger ou réguler ?
L’Union Européenne s’engage à arrêter l’érosion de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes d’ici à 2020. En conséquence, elle doit identifier les menaces qui pèsent sur la biodiversité et qui sont doubles : d’une part, la chasse diminue les stocks de plusieurs espèces menacées, d’autre part, certaines espèces prolifiques constituent une menace pour la faune et la flore. Le défis est alors de protéger certaines espèces tout en en régulant d’autres.
Protéger certaines espèces
Ces espèces sont pourtant essentielles pour la biodiversité ; les oiseaux agricoles disséminent les graines agricoles et éliminent les rongeurs des cultures [5]. C’est ce sur quoi les défenseurs des oiseaux se fondent pour réclamer de nouvelles règles de protection de l’environnement. Celles-ci devraient être le plus globales possibles, car les oiseaux ne s’arrêtent pas aux frontières. La disparition de ces espèces touche aussi la chaîne alimentaire. De la même façon, les loups et les ours ont été chassés de manière très importante en France, ce qui a diminué fortement leur population. Leurs proies (les sangliers, les chevreuils, etc…) ont donc pu proliférer librement. Toutefois, nous verrons dans la partie qui suit que ces espèces peuvent avoir un impact négatif sur la biodiversité des forêts françaises. Le thème de la protection des espèces est donc impératif pour la protection de la diversité de la faune et de la flore.
Réguler certaines espèces
A l’inverse, certaines espèces représentent une menace pour la biodiversité et font l’objet de nombreuses études dans le cadre de l’action de l’Union Européenne qui veut arrêter l’érosion et la dégradation des écosystèmes. Ces études ont été recueillies dans un rapport d’Agro ParisTech [28], pour la Revue Française Forestière, et montrent l’impact négatif des ongulés sauvages sur la flore, la faune, mais aussi sur les propriétés chimiques des sols. Cette revue publie des articles scientifiques ou d’opinion sur la faune et la flore. L’idée générale tirée de ces études est que cette espèce de sangliers est extrêmement prolifique et sa population ne cesse d’augmenter en Europe. En plus des dégâts causés sur les cultures, ces sangliers consomment les graines en fouillant le sol et compromettent grandement la régénération forestière. C’est également le cas des cerfs et des chevreuils. Ces espèces ont un impact globalement négatif sur la biodiversité et la durabilité des forêts.
Il devient impératif de réguler les sangliers en les chassant afin de protéger les activités agricoles humaines et de sauvegarder la diversité des espèces végétales dans nos forêts. Cette régulation répond finalement à la recherche d’une chasse durable, définie par la Charte Européenne de la chasse et de la biodiversité, et de laquelle doit s’inspirer la législation cynégétique.
ACTEURS
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