Les acteurs engagés

Survolez les diffférents acteurs pour en apprendre d’avantage sur leur position dans la controverse ainsi que sur la manière dont ils participent au débat.

Principaux acteurs et noeuds de la controverse

Interviews

Nous sommes partis à la rencontre de différents acteurs impliqués dans le débat et les avons interrogés sur leurs positions.

Hélène Bodenez

Professeur Agrégé de lettres et essayiste

Animant le blog « Raison garder » Hélène Bodenez a soutenu le repos dominical dès 2008, et encore lors du passage de la loi Macron en 2015. Elle a écrit le livre A Dieu, le dimanche ! (Ed. Grégoriennes)

Vincent Lecourt

Avocat

Avocat de Force Ouvrière, Vincent Lecourt a notamment participé à la condamnation de Bricorama.

Frédéric Naquet

Avocat

Frédéric Naquet a été l’avocat de Bricorama, il a participé au procès de Leroy Merlin et Castorama pour ouvertures illégales le dimanche.

Gérard Filoche​

Syndicaliste, inspecteur du travail

Gérard Filoche est opposé au travail le dimanche, il dénonce les effets néfastes de celui-ci sur la vie des salariés.

Chronologie

Bibliographie

Le pouvoir exécutif

Le pouvoir exécutif est chargé de vérifier la bonne application des lois ainsi que le suivi et l’attribution des dérogations. Il peut aussi faire évoluer les lois en faisant des propositions, comme ce fut le cas avec la loi Macron.

Les maires ont un rôle important en tant que représentants de l’exécutif à l’échelon local. Ces derniers peuvent autoriser les commerces à ouvrir 12 dimanches par an dans le cadre des “dimanches du maire”. Les choix d’ouvertures varient en fonction de l’emplacement et de la taille des communes.

Les préfets peuvent aussi réguler l’ouverture des commerces le dimanche par l’intermédiaire des arrêtés préfectoraux. Par exemple, ce sont les préfets qui fixent le jour de fermeture hebdomadaire qui peut-être le dimanche.

La justice

La justice a un rôle d’arbitre à plusieurs échelles. On peut citer les tribunaux de grande instance qui règlent des litiges opposants des magasins concurrents où des conflits entre les salariés et leurs employeurs.

Les avocats jouent également un rôle majeur car ce sont eux qui défendent les différents partis.

Il y a aussi le Conseil d’état qui peut donner son avis lors de la constitution des lois.

Les grandes enseignes et les consommateurs

Les commerces regroupent des structures ayant parfois des intérêts différents. Ce sont des acteurs économiques important car ils génèrent des revenues et sont des sources d’emplois. Les grandes enseignes souhaitent de plus en plus ouvrir le dimanche pour pouvoir augmenter leur chiffre d’affaire. Ce sont la plupart du temps des groupes de plusieurs magasins avec des moyens importants. Ces derniers souhaitent pouvoir rivaliser avec les sites de commerce en ligne, qui contrairement aux magasins, ne sont pas tenus de fermer le dimanche.

On trouve aussi les commerces de proximité qui ont des moyens plus restreint. Ils n’ont pas toujours la possibilité d’ouvrir le dimanche, faute de main-d’oeuvre disponible. Ces derniers craignent d’être fragilisés par l’ouverture des grands magasins.

Les consommateurs sont directement touchés par les ouvertures des magasins le dimanche. En effet, cela représente un jour de plus pour aller faire des achats, ce qui est un confort supplémentaire.

Les salariés et les syndicats

Les salariés rendent possible l’ouverture des magasins le dimanche car ce sont eux qui y travaillent. Leurs motivations pour travailler le dimanche varient selon les personnes. Les étudiants arrivent en travaillant le dimanche à concilier les études et le travail. Les salariés trouvent également un intérêt à travailler le dimanche car ils peuvent bénéficier de compensations économiques.

Les syndicats défendent les droits des salariés, ils peuvent saisir la justice si des employeurs ne respectent pas le droit des salariés. C’est par exemple ce qu’a fait le syndicat FO en assignant Bricorama en justice.

On peut distinguer plusieurs catégories de syndicats avec des visions parfois différentes. Les syndicats patronaux, comme le MEDEF, sont plutôt en faveur du travail dominical. A l’opposé on retrouve des syndicats tels que la CGT, ou FO qui militent contre l’ouverture le dimanche.

L’Église

L’Eglise soutient le repos dominical pour des questions religieuses mais également sociales. Cette vision du travail est partagée par les croyants mais également les Français en général par le biais de la culture.

L’Eglise s’exprime à travers des publications et des prises de position. Bien qu’elle ne soit pas l’acteur le plus influent de la controverse, l’Eglise est à l’origine du repos dominical. Elle prône le dimanche comme jour consacré au culte et aux activités spirituelles, au repos et à la pratique de la charité envers le prochain.

Le terme « dominical » vient du latin dominus, qui signifie « Seigneur ». La tradition judéo-chrétienne et la Bible demandent un jour de repos par semaine réservé à Dieu.

Les experts

Les sociologues ont un rôle d’expert. Leurs travaux permettent au législateur de s’informer et de s’appuyer sur des arguments scientifiques lors de la rédaction des lois. Il peuvent se baser sur des rapports établis par d’autres scientifiques, comme celui de médecins évaluant l’impact sur la santé du travail le dimanche.

Les économistes tentent aussi de prévoir l’impact du travail dominical sur l’économie. Cependant, ils ont du mal à établir des prévisions car les comportements humains sont difficiles à prédire.