La compensation écologique, une protection efficace de l’environnement ?


Que savez-vous de la compensation écologique ? Rien ? Peut-être que l’expression « pollueur payeur » vous parle davantage ?

Que vous n’ayez jamais entendu parler de la compensation écologique, ou que vous en soyez expert, bienvenue sur notre site. Il a vocation à rendre compte de la controverse qui entoure cette notion, en présentant l’histoire du débat qui l’entoure, ses différents acteurs et enjeux.

La compensation écologique est une obligation légale de tout projet d’aménagement. Le maître d’œuvre du projet doit, dans l’ordre, « éviter, réduire et compenser » les destructions ou modifications que son projet apporte à l’environnement :

Prenons un exemple : le projet de LGV Bordeau-Toulouse.

  1. Le tracé initial de la ligne de chemin de fer passait au milieu d’un écosystème protégé Natura 2000. Le tracé a été modifié pour éviter de détruire l’écosystème protégé.
  2. Le passage du TGV produit un bruit important. Des murs anti-bruit ont été construits pour réduire l’impact sur les riverains ;
  3. La ligne LGV traverse une zone de reproduction de tritons. Des nouvelles mares ont été construites pour compenser la destruction des anciennes. Les tritons ont été déplacé.

La compensation écologique s’appuie sur des calculs d’équivalence entre écosystèmes qui ne font pas l’unanimité. Obligation légale, vue par certains comme un « droit à détruire », par d’autres comme une solution insuffisante mais qui a le mérite d’exister, la compensation écologique doit permettre de revaloriser une biodiversité dégradée. Cependant, elle est parfois accusée de séparer géographiquement mais aussi conceptuellement le problème des solutions, au détriment de la population locale et de la notion de patrimoine.

Notion complexe, la compensation écologique fait intervenir de nombreux acteurs : instances gouvernementales, associations de protection de l’environnement, entreprises qui mettent en place les mesures compensatoires, experts scientifiques, populations locales etc. Ce site est fait pour vous donner une meilleure idée de l’articulation de ces différents acteurs dans les controverses, de leurs rôles et positions, en particulier dans le cas de grands projets où elle est à l’œuvre, comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou la Ligne Grande Vitesse Sud-Ouest.

Découvrez tout cela à travers trois questions qui polarisent les controverses entourant la compensation écologique :

  1. Comment bien « éviter, réduire, compenser » ? La mise en œuvre du trio « éviter, réduire, compenser » divise les acteurs : quand compenser, jusqu’à quand et à quel endroit ?
  2. Équivalence entre deux milieux ? Le volet « compenser » nécessite de calculer la « quantité de biodiversité » détruite par le projet d’aménagement. Ce calcul est fondé sur le choix de paramètres décrivant l’écosystème endommagé, ainsi que d’une méthode de compensation. Ces choix ne font pas l’unanimité.
  3. Progrès ou droit à détruire ? En amont et en aval des projets de compensation, les acteurs s’interrogent sur son efficacité. En amont, ils mettent en cause l’efficacité de la législation pour limiter les pertes de biodiversité ; en aval, ils considèrent les résultats de la mise en œuvre de la compensation.

Pour une meilleure compréhension du sujet, nous vous invitons en bas de chaque page à suivre le parcours conseillé en appuyant sur les boutons :

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Bonne lecture !


Ce site web est un exercice réalisé par des élèves de première année de l’École des Mines de Paris dans le cadre du cours Description de Controverses. Ce site est le résultat de travail d’étudiants et a été mis en ligne pour des raisons pédagogiques et didactiques.

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