Le clonage thérapeutique

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Qu'est ce que le clonage thérapeutique ;

En quoi consiste-t-il ?

 

Le clonage dit non reproductif ou encore thérapeutique, consiste à utiliser un transfert de noyau de cellule adulte dans un ovule énucléé dans le but de cultiver in vitro (au laboratoire) des cellules souches embryonnaires, puis des lignées de cellules ou de tissus susceptibles d'être utilisées, notamment par greffes, dans un but thérapeutique.

A aucun moment n'est envisagée l'implantation dans un utérus, ce qui exclut toute possibilité de grossesse et donc de naissance d'un enfant. Autrement dit, cette technique n'est pas une technique de procréation mais un moyen de fabriquer des lignées de cellules ou des tissus génétiquement identiques à l'individu chez qui a été prélevée la cellule adulte d'où provient le noyau utilisé. 

Ce schéma illustre une méthode qui permet d'effectuer un clonage reproductif

 

C'est pourquoi, afin de ne pas confondre cette technique avec celle qui consiste à faire naître des enfants, à la manière de la brebis Dolly et d'autres mammifères "clonés", il est préférable de ne pas parler ici de clonage mais plutôt de transfert de noyau somatique. Cette technique doit être évaluée en comparaison avec d'autres techniques susceptibles d'être utilisées dans le même but de cultiver des cellules souches embryonnaires. Deux autres techniques sont théoriquement concevables et ont commencé à être testées chez l'animal, comme le transfert de noyau somatique. L'une consiste à utiliser des embryons produits par fécondation in vitro et à les faire se développer pendant quelques jours, jusqu'à ce qu'ils produisent des cellules souches susceptibles d'être mises en culture. Il est évident que ces embryons sont ensuite détruits puisqu'il n'est pas question, dans ces conditions, qu'ils se développent. 

Cette technique a l'avantage d'utiliser des cellules souches embryonnaires produites de façon normale, physiologique, par de vrais embryons, produits par fécondation. Elle a l'inconvénient, outre la nécessité d'utiliser de tels embryons dans un but de recherche ou de traitement, de produire des lignées cellulaires qui ne sont pas génétiquement identiques aux personnes malades qui auraient besoin d'en bénéficier. Des greffes sur ces personnes poseraient donc des problèmes de rejet immunitaire, qui devraient être traités comme dans les greffes d'organes habituelles. 

Une autre technique consiste à utiliser des cellules souches embryonnaires présentes dans les tissus adultes. Cette technique serait idéale puisqu'elle n'utiliserait que des cellules prélevées sur une personne adulte, donc génétiquement identiques à celle-ci. Les lignées cellulaires ou les tissus cultivés à partir de ces cellules souches ne poseraient donc aucun problème de rejet en étant greffées sur ces personnes. De plus, elles n'auraient pas besoin d'utiliser des embryons humains comme moyens de recherches ou de traitements médicaux. 

Malheureusement, cette technique est encore très problématique du fait de l'extrême rareté de ces cellules souches embryonnaires dans les organismes adultes et des difficultés qui s'ensuivent pour les isoler et les cultiver. Pourtant, des progrès importants ont déjà été effectués depuis cette découverte. Alors qu'on ne trouvait de telles cellules que dans la moelle osseuse, le cerveau et les tissus fœtaux, il semble que l'on puisse utiliser des cellules de peau et des cellules adipeuses, plus faciles à prélever et à manipuler, comme réservoirs possibles de telles cellules souches ayant les propriétés de cellules embryonnaires. 

Cependant, tant que ces difficultés ne sont pas surmontées, la seule façon de fabriquer des lignées cellulaires éventuellement utilisables pour traiter des patients sans problème de rejet immunitaire reste la technique de transfert de noyau somatique. 

 

 

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