Perspectives d'évolution de la controverse
Ces dernières années ont montré que les stock options se sont ancrées dans les moeurs salariales des dirigeants et quil sera difficile deffectuer un retour en arrière revenant au seul système de primes pour intéresser le dirigeant aux résultats de lentreprise. Dautre part certaines dérives de ces dernières années ont montré la nécessité dune régulation quant à lattribution et aux modalités dexercice des options.
Au sein des entreprises des mesures de contraintes sont en train dêtre prises lors de lattribution de stock options concernant les modalités dexercice de celles ci : quantité doptions exerçables en une fois, périodes pendant lesquelles les options peuvent être exercées... Ainsi chez Alcatel pionnier en la matière, certains plans de stock options sur cinq ans visant les dirigeants sont faits de telle manière quils ne peuvent par exemple exercer plus de 25% de leurs options la première année. Ces régulations ont une origine à la fois interne et externe. La régulation interne provient du Conseil dAdministration et la régulation externe provient de la part des régulateurs institutionnels tels que le Ministère de lEconomie et des Finances, la COB ou encore certains comités de normes comptables. Ces deux régulations ont pour intérêt de protéger les intérêts des actionnaires.
Cependant pour que cette régulation interne puisse être entérinée, il faut laccord du Conseil dAdministration. Cela demandera lévolution dans la formation dune assemblée constituée de sympathisants dactionnaires majoritaires proches du patronat qui ne sont pas forcément tous actionnaires. Dans lavenir des autorités de régulation vont peut-être simposer au sein des conseils dadministration.
Certains scénarios envisagent une modification radicale de la nature des stock options : fixer le cours dexercice de loption à un prix qui se trouve en dehors de la monnaie par rapport au cours au moment de lattribution ce qui ne rémunérerait que les actions montant de façon significative par rapport au marché.
Laxe dévolution le plus probable à la lumière de létude de cette controverse est le statu quo en ce qui concerne les prix dexercice, mais des régulations (notamment fiscales) accrues incitant les dirigeants à avoir une politique de gestion à plus long terme, par exemple en favorisant la détention prolongée des actions obtenues grâce à des stock-options.
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