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Avez-vous été informé des conséquences des activités de la mine de Salsigne et de la SEPS ? A quel moment et par quel(s) intermédiaire(s) ? |
Aude-Ecologie puis ECCLA ont été attentifs aux conséquences des activités du site de Salsigne dès les années 80. Au début essentiellement par la presse locale. Puis, en intervenant dans les enquêtes publiques pour la petite unité d’arsine (juillet 1986), où nous avons édité une brochure : « Autopsie et enquête sur un nouveau projet dans une usine décidément à très hauts risques : Salsigne ».
A cette occasion, nous avons été en contact, tant avec les industriels, qu’avec les syndicats, les élus et les riverains. Enfin, nous avons obtenu du Préfet de l’Aude la mise en place d’une CLI (Commission Locale d’Information) le 15/01/93, qui était sans doute une première en France, hors des grands équipements énergétiques , puis des sites d’élimination ou de stockage de déchets
Voir :
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Avez-vous été associé aux décisions prises à propos de la mine de Salsigne et des activités du voisinage (site de la SEPS) ? Si oui, de quelle manière ? |
A titre consultatif, nous avons pu exprimer nos idées et suggestions lors des réunions de la CLI, ainsi qu’à celles du CDH (auquel ECCLA a été nommé à partir de février 1998). Par ailleurs, nous avons assez souvent rencontré, à propos de Salsigne et à notre demande, les Préfets successifs de l’Aude ainsi que les agents de la DRIRE ou de l’ADEME. Enfin, nous avons pu agir auprès de l’ADEME, pour faire débloquer le crédit de 200 MF sur 5 ans pour la réhabilitation du site dit « orphelin » de la SEPS.
Voir :
l'ADEME,
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Actuellement, pensez-vous être informé de façon satisfaisante de l’évolution de la situation et de l’avenir du site |
Nous sommes assez correctement informés de l’évolution du site, soit au cours des CLI (la dernière réunion date du 27/06/02), soit par l’ADEME (bulletins d’infos ou visites du chantier de la SEPS – la dernière datant du 26/03/03). D’autres part, deux enquêtes publiques ont eu lieu en mai 2002 pour autoriser la rehausse du bassin de Montredon et des plages de l’Artus, en vue de la fin de l’exploitation de la mine. En revanche, sur l’avenir du site, on est encore très dans le flou.
On remarquera les divergences de point de vue entre les écologistes et les riverains. Si ces deux groupes poursuivent apparemment le même but, ils ne perçoivent pas de la même façon l'organisation du débat public.
Voir :
témoignage de M. Guy Augé, président de l'association des riverains
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Quelles propositions feriez-vous pour l’utilisation future du site ? |
Nous craignons fort que, même avec le chantier de l’ADEME (qui va « confiner » et non pas « supprimer » la pollution), le site ne soit guère utilisable pour très, très longtemps. On pourrait peut-être imaginer une espèce de mémorial du site, à la fois sur le plan technico-industriel (mines souterraine et à ciel ouvert, traitements thermique et par cyanuration, obtention de l’or, de l’arsenic, du bismuth, etc), sur le plan santé-sécurité (accidents du travail et surtout effets chroniques de l’arsenic avec les nombreux décès par cancer) et sur le plan environnemental (effets sur les cultures, l’eau, les sols, l’air, etc). Cela pourrait être très pédagogique sur ce qui s’est passé à Salsigne (comme à Metaleurop, etc) et qu’il faudra éviter dans l’avenir.
Voir :