En savoir plus sur AZF

 

 

La ressemblance des faits

 

L'explosion du hangar de l'usine AZF se produit le 21 septembre, dans un contexte dans lequel les attentas survenus quelques jours plus tôt aux Etats-Unis sont dans toutes les têtes.

Quelques détails retiennent l'attention des enquêteurs.

Tout d'abord le premier septembre, un document sur les pages du cahier de garde de la sécurité de la SNPE (Société Nationale des Poudres) .

On peut y lire : «10 h 30: visite de la gendarmerie nationale pour prévenir le risque d'intrusion de terroristes sur le site. 11 h 15: visite d'un artificier pour nous demander nos niveaux de protection.» Plus loin, dans ce même cahier de garde et le même jour, un paragraphe précise que l'un des directeurs de l'usine demande de multiplier les rondes de sécurité autour des installations les plus sensibles, comme celles du phosgène, gaz hautement toxique ». 

La SNPE est très proche du site de la grande Paroisse (AZF). Serait-ce une mise en garde comme celle qu'avait reçu e la Maison Blanche en août avant la catastrophe du 11 septembre sur les risques de détournement d'avions américains ?

Ensuite un détail étrange interpelle, la présence d'un hélicoptère au dessus de la zone sinistrée juste un peu après l'explosion comme le suggère cet article tiré de l'Express du 22 avril 2002 :

 « Le 21 septembre 2001, vingt secondes après l'explosion du hangar 221 d'AZF, à Toulouse, un mystérieux hélicoptère survole la zone sinistrée. (…) Il s'agit d'un hélicoptère de type Puma ou Ecureuil 350, qui serait resté sur place encore quelques secondes avant de s'éloigner et d'amorcer une descende. Depuis, le ou les pilotes ne se sont jamais signalés aux autorités civiles ou militaires. »

Plus inquiétant encore. Un article de l'Express daté du 15/11/01 suggère une éventuelle piste islamiste. Tout semble rappeler les évènements du 11 septembre.

« Dans le contexte des attentats survenus aux Etats-Unis, la piste islamique a été aussitôt envisagée. Les policiers du SRPJ ont d'ailleurs obtenu un témoignage troublant : la veille du drame trois intérimaires d'origine maghrébine ont eu une altercation avec des livreurs qui arboraient un drapeau américain dans la cabine de leur camion. Les manutentionnaires en question sont morts dans l'explosion. Or en autopsiant l'un d'entrez eux la médecin légiste a remarqué qu'il portait 2 slips, 2 caleçons et un short sous son pantalon.

Il pourrait s'agir, a-t-elle expliqué, d'une protection symbolique utilisée par les kamikazes( ?) Islamistes pour profiter des vierges censées les attendre au paradis. Les services étrangers, israéliens notamment, ont été sollicités. A ce jour, ils n'auraient pas connaissance d'un tel procédé. »

 

Retour aux autres exemples

 

 

L'importance des medias

 

Les médias jouent un rôle primordial dans la propagation de l'hypothèse de l'attentat. Tout commence à l'annonce de la catastrophe. Il n'y a pas eu de décalages temporel et spatial suffisant entre la constatation des faits et la rumeur.

 

Décalage temporel et spatial

Très peu après l'accident tous les moyens de communication de Toulouse ont été coupés, l'aéroport de Blagnac (Toulouse) fermé. Les journalistes locaux et leurs correspondants des quotidiens au siège parisien ont été informés par radio, plongés dans la même confusion que les habitants, hantés par la psychose de New York.

Les informations retransmises par les médias n'ont pas permis durant les premières heures de renseigner de façon objective sur la nature de cet événement; ces informations ayant même été perçues pour certaines d'entre elles comme contradictoires.

La demande est d'avoir une information fiable et régulière sur les événements et leur évolution sous l'égide de la cellule de crise, et donc d'utiliser les moyens encore fonctionnels pour y parvenir. Malgré leur extrême vigilance, les journalistes ont cherché à recueillir les commentaires « à chaud » des gens et jusqu'à 11h, on parle de bombe.

Ce n'est que plus tard que les journalistes des autres rédactions ont pu se rendre sur les lieux et analyser la situation.

Quelques réactions de journalistes :

Frédéric ARROU, journaliste à France 3 Lille

« La première information je l'ai eu après l'explosion. Le premier média, c'était la rumeur, les gens de la rue. »

Isabelle DELAUDE, rédactrice en chef de Mouv'

« Nous avons tous été soumis à cette incapacité de vérifier. Premier réflexe : le syndrome du 11 septembre. Tout était invérifiable. »

Le syndrome du 11 septembre a beaucoup joué dans l'objectivité des journalistes. Depuis des années, les gens se sont placés dans la certitude que jamais cela ne se produirait en France. Il y a eu alors un rejet induit et inconscient de responsabilité.

 

Le Figaro et  Valeurs actuelles  condamnés pour diffamation

Le Figaro et Valeurs actuelles ont été condamnés le 9 janvier 2003 par la cour d'appel de Toulouse pour diffamation pour les articles qu'ils avaient publiés à propos de la catastrophe d'AZF fin 2001.

Le Figaro et L'Express ont publié le même jour, 16 janvier 2003 - " conjointement " écrit meme Le Monde daté 22 janvier – un article mettant en doute les instructions d'AZF menées par le procureur de Toulouse.

Le procureur de la République de Toulouse a réagi à ces articles lundi 20 janvier, qualifiant de " contrevérités manifestes " les affirmations " partielles, partiales et déformées " qu'ils contiennent.

Nulle part dans les médias, un journaliste s'est interrogé sur cette coïncidence. Le même jour, deux journaux appartenant à un même groupe publient une information similaire.

Ces deux articles écrits à partir du même argumentaire avancent point par point les mêmes arguments : négligence dans l'instruction, disparition d'éléments de dossier, laissez aller de la police…

Beaucoup d'argent est en jeu, l'explosion a coûté des millions d'euros et le dédommagement des victimes est loin d'être terminé. AZF a eu un coût humain et économique incalculable selon certains experts. Ces articles reprennent point par point l'argumentaire avancé par Total : rien nous prouve qu'il ne s'agit pas d'un attentat.

Un doute que Thierry DESMAREST, président et directeur général de Total, relayait largement lors de sa visite à Toulouse en octobre 2003.

Au jeu des poupées gigognes, on voit que les rédactions du Figaro et de l'Express appartiennent à la Socpresse qui appartient (en partie) à Dassault, donc à EADS. EADS dont la BNP PARIBAS (et donc les assurances AXA) sont actionnaires.

La BNP Paribas où Thierry DESMAREST siège au conseil de surveillance. La BNP Paribas , par ailleurs actionnaire de Total Fina Elf (Total Fina Elf étant également actionnaire de BNP Paribas).

(20 janvier 2003, par Antiphonie, émission sur Radio Campus Toulouse) .

Serait-ce une manipulation de la presse pour disculper Total Fina Elf et par la même occasion Thierry DESMAREST dont l'image a déjà été ternie par la marée noire provoquée par le naufrage de l'Erika ?

 

Retour aux autres exemples

 

 

 

La paranoia

Il est 10 h, les magasins ouvrent tout juste leur porte, la place du Capitole est remplie de monde et soudain l'explosion de AZF se produit.

Aux lendemains des attentats de New York, la première réaction est la peur, l'angoisse que cela soit un nouvel attentat.

Près des lieux de l'accident, l'incompréhension totale plane. L'accident provient de l'usine AZF, alors que la population craignait que cela soit la SNPE , située juste à côté. La SNPE est un site industriel à haut risque qui est spécialisé dans la fabrication de poudre et d'explosif. L'explosion d'explosion d'un tel site aurait entraîné une catastrophe inimaginable.

Les heures qui ont suivi l'évènement permettent de témoigner de la fragilité, de l'impréparation des sociétés urbaines face aux risques.

Aucune des sirènes censées alertées les populations en cas de danger n'a fonctionné au moment de l'accident. Vingt minutes après l'explosion, le réseau téléphonique ne fonctionne plus autant les fixes que les « portables » : le nombre d'appels était multipliée par 30 venant de la population paniquée et la saturation a été vite atteinte. La circulation dans les rues et les avenues principales est bloquée, la rocade sud étant inaccessible.

Très vite l'aéroport de Blagnac est fermé, plongeant Toulouse dans un quasi- isolement national comme cela était le cas de New York suite aux attentats du 11 septembre.

Dans ce repliement, une paranoïa collective s'installe, la population ne sachant pas trop ce qui se passe. Les premières pensées de chacun vont vers leurs proches. L'incapacité de les joindre ne fait qu'accroître l'angoisse.

Au bout d'une heure, le nuage de gaz toxique résultant de l'explosion ne fait qu'augmenter la panique. La ville est alors en état de crise.

Les radios par la voix du Préfet demandaient à la population des mesures de confinement, phénomènes contradictoires du fait que l'explosion a soufflé tous les bâtiments à proximité de l'usine.

Isolement de l'environnement national, absence de moyens de communication et le souvenir trop présent des attentats du 11 septembre ont été les facteurs essentiels dans la paranoïa collective dont la population locale mais aussi nationale a été victime.

 

Retour aux autres exemples

 

 

 

L'utilisation accrue de faits scientifiques

L'explosion du nitrate d'ammonium serait à l'origine de la catastrophe.

Le nitrate d'ammonium, tel qu'il était stocké à l'AZF, est un produit à l'état solide et stable dans les conditions normales de température et de pression.

Même sensibilisé par la présence de certains produits (matières combustibles par exemple) il nécessite une source d'énergie pour exploser dont la nature n'est pas encore connue.
L'analyse des conséquences de cette explosion conduit à estimer que la puissance de celle-ci est comparable à celle de 20 à 40 tonnes de TNT, ce qui indique qu'entre 40 et 80 tonnes de nitrate d'ammonium auraient détonées.

Il faut savoir cependant que le nitrate d'ammonium peut être utilisé comme explosif. Dans ce cas, il n'est pas employé seul : le mélange nitrate d'ammonium et fuel à 6% est l'explosif industriel le plus utilisé. L'amorçage de l'explosion est réalisé avec de la dynamite !

Une chose est sûre : dans des conditions normales, le nitrate d'ammonium ne peut pas exploser de lui-même.

Diverses hypothèses sont émises :

- Explosion d'une unité de production voisine qui aurait amorcé la détonation de l'entrepôt de nitrate d'ammonium

- Incident de manipulation dans l'entrepôt avec combustion voire explosion d'autres composés

- Acte criminel par positionnement de charges explosives amorçant la détonation de tout le stock,

- Infiltration du produit dans le sol et effet de fermentation sur un très long terme (le produit étant très avide d'eau). Ce n'est pourtant pas un produit organique car il ne contient pas de carbone (les produits organiques comme les matières végétales fermentent effectivement)

- phénomène de vieillissement inconnu

La thèse de l'attentat n'est pas alors exclue.

 

Retour aux autres exemples