Introduction

La date de l’épuisement des réserves pétrolières pourrait n’être qu’une controverse purement scientifique : estimation des quantités restantes, du taux de récupération… Un modèle mathématique tel que celui du Dr King Hubbert pourrait alors modéliser entièrement le phénomène de déplétion. Mais le débat sur la fin du pétrole n’est pas restreint au seul domaine scientifique : le pétrole se vend et s’achète. La sphère économique joue donc un rôle majeur dans notre controverse.

De plus, le prix du pétrole a beaucoup augmenté ces dernières années, faisant ressurgir le débat de la déplétion des réserves pétrolières auprès du grand public, des géologues et des économistes.

Une poignée d’acteurs sonnent le glas de l’ère du pétrole : si le pétrole est une ressource finie, on ne peut l’utiliser indéfiniment. Selon une loi d’offre/demande, son utilisation deviendra plus chère s’il devient plus rare : jusqu’à quand durera la période de pétrole bon marché ? Cette question a beaucoup plus d’importance pour les consommateurs que la date hypothétique de l’épuisement total des réserves. Mais elle reste au cœur de notre controverse : le pic pétrolier passé, les prix augmenteront nécessairement.

L’économie du pétrole agit sur la date hypothétique de l’épuisement des réserves : si le prix augmente, la demande de pétrole diminuera et repoussera d’autant la date du pic pétrolier.

 Le pétrole est une source d’énergie qui s’est imposée dans les économies occidentales pendant les dernières décennies. Le développement économique de l’après guerre s’est accompagné d’une augmentation considérable de la consommation d’énergie. Petit à petit, il est devenu vecteur de développement économique et il représente aujourd’hui 40% des ressources énergétiques consommées dans le monde : toute variation du prix de celui-ci a donc des conséquences énormes sur les économies occidentales. Beaucoup de secteurs utilisent directement le pétrole : les transports, l’énergie domestique (chauffage), la pétrochimie et l’agriculture. Le remplacement du pétrole dans certains de ces secteurs sera difficile. Par exemple, pour les transports aériens, il est difficilement envisageable qu’une autre source d’énergie soit utilisée.

En savoir plus sur les secteurs industriels fortement dépendants du pétrole

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