On parle également beaucoup du principe de carte multimodale qui donnerait accès à la zone payante et aux transports en commun. On pourrait imaginer que l'usager ayant payé la carte puisse utiliser librement son véhicule pour tous les trajets que les transports en commun ne lui permettent pas d'effectuer, ainsi que la nuit et le week-end, et serait taxé dans le cas contraire. Un tel dispositif inciterait les usagers à utiliser leur véhicule pour leur trajet pendulaire quotidien et à utiliser les transports en commun à l'intérieur de la zone payante.
Quant aux tarifs proprement dits, à Londres, les usagers voulant circuler dans la zone à péage doivent payer 8 £ entre 7h et 18h30. A partir de 18h30, le tarif passe à 10 £. Le choix des tarifs s'appuie notamment sur les études des économistes.
Cependant, le péage urbain à Paris est loin de faire l'unanimité et certains élus qui s'y opposent, comme le maire de Paris Bertrand Delanoë, penchent pour une autre forme de péage urbain, le péage d'axe. Celui-ci consiste à rendre payant l'accès à certains axes. En l'occurrence, il s'agirait de certaines voies rapides d'Ile de France. Ce péage d'axe pourrait concerner tous les véhicules ou uniquement les poids lourds qui occasionnent une usure plus importante des routes que les véhicules légers. Le montant dépendrait de la distance parcourue, comme sur un péage autoroutier classique. Selon ses défenseurs, le péage d'axe serait beaucoup plus facile et surtout beaucoup moins coûteux à mettre en place car la configuration des voies rapides d'Ile de France s'y prête bien.
Au final, le péage urbain peut se décliner selon une infinité de formes. On peut par exemple également envisager un couplage avec le système de stationnement, avec la garantie de trouver une place dans la zone à péage.
Cependant, il est important de noter que si la présentation des différentes configurations envisageables est indispensables quand on parle du péage urbain, la controverse porte sur l'instauration d'un péage urbain et non sur le type de péage envisagé.