Le bonheur de lire est tellement imprévisible qu'un lecteur exercé s'en étonne lui-même. C'est presque tout que de savoir lire.
Alain, Propos sur le bonheur (1928)
Comment apprendre à lire à nos enfants ?
Cette question semble actuellement cristalliser toutes les tensions et les peurs des parents d'élèves, désarmés face à une école « en crise », comme se plaisent à le répéter les média, et à une Education Nationale qui ne paraît pas répondre à leurs préoccupations.
Les méthodes d'enseignement de la lecture sont ainsi souvent montrées du doigt, stigmatisées comme la cause du mauvais fonctionnement de tout le système éducatif français et, à ce titre, durement critiquées par de nombreux collectifs et mouvements pédagogiques, notamment sur Internet et sur les plateaux télévisés et de radio.
La polémique est, de ce fait, très visible sur le plan médiatique : elle oppose d'une part les tenants d'une méthode qualifiée de « syllabique », et de l'autre, les partisans d'une méthode dite « globale ». De nombreux intervenants, appartenant à des sphères très différentes, tels que les pédagogues, les parents d'élèves, les linguistes ou encore les éditeurs de manuels scolaires, interviennent sur ces questions, vantant ou dénigrant tour à tour l'une ou l'autre de ces méthodes.
L'irruption dans le débat public, il y a quelques années, de nouveaux protagonistes, les neuroscientifiques et les orthophonistes, ainsi que la multiplication des dénominations employées, achève de compliquer une polémique où les amalgames et les contrevérités sont légions.
L'aspect dynamique de cette controverse est donc, comme on peut le constater, très marqué et il nous a semblé intéressant d'adopter un angle d'attaque plus ciblé.
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