Annexe

Vous trouverez sur cette page :


Etude FUTURE I et FUTURE II du laboratoire Merck pour le Gardasil

Le lien ci-dessous mène à un rapport de l’étude FUTURE I, publié dans le New England Journal of Medicine. On y trouve une description précise du protocole mis en place pour réaliser le test clinique, des caractéristiques des jeunes femmes impliquées dans l’étude, et des tableaux présentant les résultats. Lorsqu’on veut lire ces derniers, il faut bien garder en tête que de nombreuses statistiques sont présentées, chacune prenant en compte une certaine population de sujet (femmes naïves uniquement, toutes les femmes, etc.) et un critère d’observation (appelé end-point) : on s’intéresse tantôt à l’évolution de la présence des virus chez les sujets, tantôt à l’évolution de certains types de lésions, etc.

Pour accéder à l’article du New England Journal of Medicine :
http://content.nejm.org/cgi/content/full/356/19/1928

Ce même journal a aussi publié un article similaire présentant les résultats de l’étude FUTURE II, accessible via : http://content.nejm.org/cgi/content/full/356/19/1915


Ces études sont disponibles en version intégrales dans les liens ci-dessous :


Publications des autorités sanitaires françaises sur le sujet

Avis du 5 décembre 2006

Le 5 décembre 2006, suite à la mise en vente du Gardasil, le Ministère de la Santé publie une note intitulée AVIS DU CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE PUBLIQUE DE France, SECTION MALADIES TRANSMISSIBLES, Relatif à la vaccination anti-papillomavirus type 16 et 18. La première partie du document est en réalité un rappel sur l’état d’avancement des connaissances sur le vaccin d’une part, mais aussi sur ce qui a trait au cancer du col en général, comme le nombre de cas en France, son évolution sur ces dernières années, les mécanismes de dépistage existants, etc. Dans une deuxième partie, le CSHPF nous prodigue quelques conseils, dont voici des extraits :

« Le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, section des maladies transmissibles :

  • attire l’attention sur le fait que la vaccination contre les papillomavirus HPV16 et 18 ne peut remplacer le dépistage des lésions précancéreuses / cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin ;
  • recommande que des actions d’information et de formation soient développées en direction des professionnels de santé sur la priorité du dépistage organisé comme méthode de prévention par rapport à une éventuelle vaccination ; […]
  • demande qu’il soit fait obligation aux firmes produisant ou amenées à produire ce type de vaccin de promouvoir simultanément dans la communication l’utilisation du vaccin et le dépistage du cancer du col utérin, et de rappeler que ce vaccin n’est pas actif contre tous les HPV cancérigènes.

Le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, après analyse de l'avis du Comité technique des vaccinations et dans l’attente des résultats de travaux complémentaires, notamment en matière de modélisations médico-économiques, considère ne pas disposer de suffisamment d’éléments sur la place du vaccin par rapport à un dépistage bien conduit et donc ne peut émettre ce jour des recommandations sur le vaccin papillomavirus type 16 et 18. Le Conseil supérieur d’hygiène publique de France demande au groupe de travail de poursuivre ses travaux et rendra un avis sur cette vaccination dans un délai de trois mois. »

Le texte intégral de cet avis est disponible ici :
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/cshpf/a_mt_051206_anti_papillomavirus.pdf


Avis du 9 mars 2007

Au cours du mois de mars 2007, le CSHPF publie une nouvelle note, prenant en compte les derniers résultats publiés par les chercheurs ayant travaillé sur le sujet. Celle-ci, intitulée AVIS DU COMITE TECHNIQUE DES VACCINATIONS et du CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE PUBLIQUE DE France, SECTION DES MALADIES TRANSMISSIBLES, Relatif à la vaccination contre les papillomavirus humains 6, 11, 16 et 18, rappelle une fois encore ce que l’on sait sur le cancer et son incidence en France, ainsi que sur le dépistage par frottis. Cet avis décrit aussi les études portant sur le Gardasil. Il apporte aussi les conclusions du CSHPF sur « l’impact épidémiologique et économique de l’organisation du dépistage et de la vaccination des adolescentes de 14 ans » par exemple. Le rapport tente de prendre en compte aussi les cas où les jeunes femmes ne subiraient pas toutes les injections par exemple. On peut citer ici certaines conclusions de CHSPF :

« Le Comité Technique des vaccinations et le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, section des maladies transmissibles :

  • Rappellent leur recommandation d’organiser le dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par frottis cervico-utérin sur l'ensemble du territoire, la vaccination contre les papillomavirus 16 et 18 ne pouvant s'y substituer ; […]
  • Recommandent, dans la perspective de la prévention des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus ainsi que de la prévention des condylomes vulvaires, la vaccination des jeunes filles de 14 ans, afin de protéger les jeunes filles avant qu'elles ne soient exposées au risque de l'infection HPV ;
  • Recommandent que le vaccin soit également proposé aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle, proposition qui pourrait être faite à l’occasion d’une primo-prescription de contraception, d'un recours à une pilule du lendemain, d'une consultation pour tout autre motif ; […]
  • Recommandent qu'il soit expliqué par le médecin et avant la vaccination la nécessité et les modalités du dépistage, le schéma de vaccination, l'absence préférable de grossesse au cours du mois suivant chaque injection, l'absence d'efficacité sur la prévention d’environ 30% des cancers, l'éventualité qu'un rappel devienne nécessaire et qu'il soit remis un document écrit indiquant la date à laquelle devra être fait le premier dépistage ; […]
  • Demandent que des études d'impact en santé publique soient menées dans les domaines suivant : tolérance ; surveillance des malformations congénitales chez les enfants des femmes qui auraient été vaccinées par erreur pendant la grossesse ou ayant démarré une grossesse immédiatement après la vaccination ; durée de protection ; incidence des lésions cancéreuses et précancéreuses ; émergence de nouveaux génotypes oncogènes et écologie des génotypes d’HPV ; protection croisée avec les génotypes autres que 16 et 18 ; impact de la vaccination sur le dépistage et impact de la vaccination sur les comportements de prévention des infections sexuellement transmissibles ; »
  • Le texte intégral de cet avis est disponible à l’adresse :
    http://acces.inrp.fr/acces/ressources/sante/agents-infectieux-et-defenses-de-lorganisme/comprendre/cancer_viro_induits/vaccins-anti-hpv/Avis%20du%20CSHPF%2009.03.07.pdf

    Le 14 décembre 2007, suite à l’AMM du Cervarix, le CSHPF décide de publier une nouvelle note, reprenant en grande partie les recommandations faites pour le Gardasil, et précisant qu’elles s’appliquent aussi à la vaccination par le Cervarix. Le texte de cet avis se trouve à l’adresse : http://www.hcsp.fr/hcspi/docspdf/avisrapports/hcspa20071214_Papillomavirus.pdf


    Article du New York Times du 19 août 2008

    Il s’agit d’un article d’Elisabeth Rosenthal, publié dans le New York Times le 19 août 2008, et s’intitulant « Drug Makers’ Push Leads to Cancer Vaccines’ Rise ». Vous trouverez ci-dessous des extraits de l’article illustrant la controverse qui a surgi autour de l’utilisation des vaccins.

    A propos de l’engoument des gouvernements américains and britaniques : “proposals to mandate the vaccine for girls in middle schools have been offered in 24 states, and one will take effect in Virginia this fall. Even the normally stingy British National Health Service will start giving the other vaccine — Cervarix, from GlaxoSmithKline — to all 12-year-old girls at school this September.”

    La journaliste a des inquietudes vis à vis de la vitesse à laquelle le vaccin est devenu populaire : “The lightning-fast transition from newly minted vaccine to must-have injection in the United States and Europe represents a triumph of what the manufacturers call education and their critics call marketing.”

    Une citation d’un docteur éclair les accusations de pression de la part des laboratoires : “There was incredible pressure from industry and politics,” said Dr. Jon Abramson, a professor of pediatrics at Wake Forest University who was chairman of the committee of the Centers for Disease Control and Prevention that recommended the vaccine for all girls once they reached 11 or 12.”

    Il est intéressant de connaître l’avis de quelqu’un qui a travaillé en collaboration avec les développeurs des vaccins : “Dr. Harper was a principal investigator on the clinical trials of both Gardasil and Cervarix, and she spent 2006-7 on sabbatical at the World Health Organization developing plans for cervical cancer vaccine programs around the world. “Because Merck was so aggressive, it went too fast,” Dr. Harper said. “I would have liked to see it go much slower.”

    La journaliste dénonce aussi des bourses et autres payments distribués par les laboratoires, soi-disant en échange de publicité : « To encourage vaccination on campus, Merck provided the American College Health Association with an unrestricted grant to train its officers to speak about the new vaccine and to create kits to discuss cervical cancer and promote the vaccine for college health services. The association now recommends the shot for all female college-age students, even though many in that group already have HPV, rendering the vaccine less useful.”

    L’article nous fournit aussi des informations sur les plaints d’effets secondaires, rappelant qu’il faut relativiser les chiffres avancés : « The Centers for Disease Control asks health care centers to report side effects through its Vaccine Adverse Events Reporting System; reporting is voluntary. There have been 9,749 reports, almost all from doctors and nurses, of patients experiencing adverse events after receiving the vaccine, the agency announced in a joint report with the Food and Drug Administration at the end of June. Ninety-four percent of them were not serious, ranging from arm pain to fainting, and 6 percent were classified as serious, including blood clots, paralysis and at least 20 deaths. But 16 million doses of the drug have been distributed by Merck in the United States, and in a population so large, “by chance alone some serious adverse effects and deaths” will occur, the F.D.A. and C.D.C. said.” Pour une vision plus complète de la controverse et de son développement dans les journaux grand public, nous recommandons la lecture de l’article, disponible ici : http://www.nytimes.com/2008/08/20/health/policy/20vaccine.html?pagewanted=5&_r=4


    Article du Figaro du 19 décembre 2008

    L’article a été rédigé par Jean-Michel Bader, et est paru le 19 décembre 2008 dans le Figaro. Le journaliste révèle au grand jour les soupçons de corruption qui pèsent sur le groupe pharmaceutique AstraZeneca. Celui-ci aurait payé des membres votant du comité du prix Noel de médecine pour que Harald Zur Hausen, découvreur du papillomavirus il y a plusieurs décennies, reçoive le prix Nobel cette année.

    Les accusations principales sont décrites dans les deux citations suivantes :

    « Selon le site Internet du magazine Scientific American, la firme anglo-suédoise [AstraZeneca] lui [le Pr Bo Angelin, du Karolinska Institute, membre votant du comité du prix Nobel de médecine, qui siège parallèlement au conseil d'administration d'AstraZeneca depuis le 25 juillet 2007] a versé 30 000 dol¬lars l'an dernier. »

    « AstraZeneca sponsorise également deux sociétés « filiales » de la Fondation Nobel (Nobel Media et Nobel Web) pour une somme estimée par Sveriges Radio à « plusieurs millions d'euros ». »

    Les intéressés se sont bien sûr défendus de toute accusation, mais le journaliste d’ajouter :

    « Il n'en demeure pas moins vrai qu'AstraZeneca, par l'intermédiaire de sa filiale Medimmune, perçoit des royalties des firmes Merck Sharp et Dome (pour le Gardasil) et GlaxoSmithkline (pour le Cervarix) qui fabriquent les deux vaccins contre le papillomavirus qui permet de prévenir le cancer du col. La firme avait donc tout à gagner à ce que le prix Nobel 2008 salue la découverte de cet agent infectieux. »

    Il est possible d’avoir accès à l’article complet sur le site internet du Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/12/19/01008-20081219ARTFIG00099-parfum-de-fraude-a-la-fondation-nobel-.php