Même si le trait dominant des déclarations publiques semble être la prudence est le souci du consensus, plusieurs interventions récentes sont à souligner et dénotent peut-être (sans doute) une évolution des mentalités.
Comment en effet ne pas rapprocher les déclarations de Nicolas Sarkozy, le 11 novembre 2008, de certaines des thèses des historiens du CRID concernant le caractère de victimes (la victimisation pour les chercheurs de l'Historial de Péronne) des combattants de la Grande Guerre?
"Souvenons-nous qu'ils étaient des hommes comme nous, avec leurs forces et leurs faiblesses. Souvenons-nous qu'ils auraient pu être nos enfants. Souvenons-nous qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve. [...] Mais qui aurait pu être préparé à une telle épreuve ?" (N. Sarkozy, 11 novembre 2008)
Evoquant les mutins de 1917, un des sujets les plus polémiques de la Guerre, le chef de l'état réveille une conscience douloureuse et peu consensuelle de la Guerre. L'article du Point (voir Bibliographie), consacré au récit de ces évènements, se fait naturellement l'écho de ces interrogations qui diffusent donc dans toute la société.