Résumé de l’interview d’Amy Mall
(pour voir l’interview, suivre le lien)
Les populations et la fracturation hydraulique
Les phénomènes conjoints d’urbanisation et d’exploitation tout azimut conduisent les sites d’exploitation a se situer de plus en plus proche des zones habités. Si cet état de fait n’est pas régulé, les populations sont au moins en droit d’être sensibilisées plus avant sur les questions lés à ce type d’exploitation. L’objectif est de leur permettre une meilleure compréhension des risques, de l’intervention de l’Etat et des enjeux. Cela demanderait en revanche plus de visibilité sur les pratiques des exploitants (en particulier concernant les additifs chimiques utilisés lors des opérations de fracturation).
Le comportement de l’État
Lors des premières études sur la technique de fracturation hydraulique, le comportement de l’État fut le suivant :
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Les communautés demandent des informations complémentaires sur le technique et donc que soient menées des études par des organismes indépendants.
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Les industriels parviennent à faire voter une loi par le Congrès pour conserver leur secret
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Les études sont avortées et la technique reste donc très mal connues.
Au niveau fédéral :
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Les industriels assurent que la technique de fracturation comme ils la pratiquent est absolument sans dangers
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L’État admet immédiatement qu’il en est ainsi est déclare qu’il est inutile de légiférer sur cette pratique.
Les arguments en faveur d’une intervention accrue de l’État
La démocratisation de la technique de fracturation et l’étendue des réserves provoquent une prise de conscience croissante des problématiques liés à cette technique d’extraction. De plus en plus de gens se retrouve en effet directement confrontés à ce problèmes, autravers des accidents notamment. On peut citer les accidents de :
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Contamination de l’air (à l’ozone dans l’Ohio par exemple)
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Des symptômes étranges
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Dontaminations des ressources en eau, dans les aquifères et en surface
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Déchets toxiques laisse à l’air libre qui peuvent provoquer la contamination de l’environnement et des hommes
Les exploitants fondent leur argumentaire sur le fait que la technique est sure mais il n’existe pas d’étude qui affirme qu’elle est sans dangers et il existe des cas de mise en cause (par des agences de l’État) directe de la fracturation dans des accidents. De plus, dans les cas où la culpabilité de la fracturation hydraulique n’a pu être prouvée, c’est par manque de contrôles ou de tests pendant l’exploitation. D’un autre côté, ce sont des documents officiels qui soutiennent la thèse des industriels : cela pose de graves questions sur la manière dont les premières études ont été menées.
Les exploitations par fracturation sont dispensées de respecter les Clean water, Safe Water et Clean Air Act. Par conséquent, cette industrie a le droit de polluer beaucoup plus que les autres (les règlementations sur les forages off-shore sont plus restrictives que pour les forages par fracturation sur le continent).
Ensuite, la situation a bien évolué depuis les débuts de la fracturation et les dernières réglementations. En particulier, l’ampleur du phénomène s’est largement étendue. L’état des connaissances s’est aussi sérieusement amélioré : il existe maintenant des technologies à des coûts raisonnables qui permettent de limiter l’impact de l’extraction sur l’environnement. Tout cela montre bien qu’il est temps de repenser les législations, de les actualiser. L’opposition des exploitants à ces améliorations est dicté uniquement par une vieille tradition parmi les gaziers de lutter contre toute intervention de l’État dans leurs activités. Cette intervention ne contribuerait cependant qu’à fixer des standards minimum à respecter dans la pratique de l’extraction. Il s’agit de protéger les populations et l’environnement et non d’interdire ou de fermer des sites de forages.
Exception notable : certains sites sont trop précieux pour être gâtés par de l’extraction gazière. Ils sont cependant si peu nombreux que cela limite très peu l’extension des réserves.
Le cas particulier des additifs chimiques
Certaines pollutions particulières ont eu lieu :
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Par remontée de produits toxiques naturels
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Par migration des additifs chimiques dans le sous-sol
Le paradoxe concernant ces derniers est qu’ils relèvent du secret industriel (c’est à dire que l’État ne contraint par du tout à les rendre publiques). Ils néanmoins bien d’un potentiel danger pour les habitants des environs d’un site de forage et elles ont donc besoin d’informations pour se protéger.
Ces informations ne peuvent être recueilli facilement, en effet, il s’agit d’une activité industrielle qui se tient à grande profondeur et que ses conséquences sont difficilement évaluables (en particulier en ce qui concerne les éventuelles pollutions de l’air). Si le grand public dispose de listes d’additifs utilisés, les habitants de zone de forage devraient également avoir accès aux produits utilisés sur les forages qui les concernent. L’État doit donc intervenir pour forcer ces informations a être rendues publiques (ne serait-ce que pour protéger la santé de ses citoyens). D’autant plus que les professionnels de la santé ne parviennent pas encore à relier des symptômes avec un additifs (ou une combinaisons d’additifs) précis ; toute protection des populations est donc subordonnée à la publication de ces listes.
Dans une certaine mesure, la publication de ces listes présenterait aussi un avantage pour les exploitants : on noterait en effet l’effort de transparence qui est réalisé.
L’auteur : Amy Mall est Senior Analyst au National ressources Defense Council.